Quand on parle de qualité des services, le premier élément qui vient à l’esprit du consommateur malien ce sont les prestations délivrées par l’administration publique. Les usagers sont quasi unanimes pour en décrier la médiocrité et montrer du doigt des agents plus soucieux de leur gain quotidien que de la satisfaction des besoins de ceux qui les sollicitent. Dans les hôpitaux ou encore les mairies, « sans petit cadeau, tu vas passer la journée à attendre que la secrétaire daigne lâcher son téléphone et sa conversation personnelle pour vous introduire, ou encore la sage-femme abandonner son feuilleton pour s’occuper de madame qui est en travail », se plaint Boubacar Sidibé, juriste. Les prestations dans les services publics laissent largement à désirer, il suffit pour s’en rendre compte de faire la queue pour payer sa facture d’électricité et de se voir fermer le guichet au nez par l’agent supposé vous servir, et cela bien avant les horaires de fermeture. Cependant, il faut noter que des efforts sont faits. Car, le constat négatif n’est pas inconnu des autorités. Ces dernières ont mis en Âuvre une batterie de réformes, sous l’égide du Commissariat au développement institutionnel, pour améliorer la qualité des services rendus aux usagers des services publics. Les bons élèves se multiplient, à l’instar de l’Hôpital du Mali, centre hospitalier universitaire, dont la réputation attire les malades de tout Bamako, et au-delà . « Nous n’avons pas d’autre secret que notre sérieux dans le travail, et la prise de conscience » confie Madame Konate Namita Bagayoko, chef du personnel de cet hôpital. Le consommateur malien a malheureusement fort à faire également avec les acteurs privés. Hôtellerie, banques, télécommunications, autant de prestataires qui laissent leurs clients sur leur faim en terme de qualité des services. Parmi les établissements hôteliers, nombreux sont ceux qui sont en deçà des normes que leurs exigent le nombre d’étoiles qu’ils revendiquent. Les clients des sociétés de téléphonie mobile sont obligés de monter au créneau pour exiger des services plus performants, en particulier dans l’accès à Internet. Des actions sur les réseaux sociaux qui ont du mal à faire bouger les choses, les consommateurs n’osant bien souvent pas aller vers les actions en justice pour rentrer dans leur droit. Pour voir le client-roi au Mali, il faudra repasserÂ
