Quand AQMI met les projets de développement en souffrance

Menace prise au sérieux La mesure dite sécuritaire prise par Razel et Satom est consécutive à  la décision du Quai…

Menace prise au sérieux La mesure dite sécuritaire prise par Razel et Satom est consécutive à  la décision du Quai d’Orsay de rapatrier tous les ressortissants français après les menaces proférées par AQMI suivies de l’enlèvement de cinq Français, travaillant au compte de la société Areva au Niger. La menace est prise très au sérieux à  Paris. Ce qui expliquerait le rapatriement définitif de la trentaine d’expatriés des entreprises Razel et Satom courant semaine dernière à  Alatona, localité située à  environ 400 km de Bamako, dans la région de Ségou. Les deux sociétés françaises procédaient à  l’aménagement de plaines agricoles dans le cadre du projet Millenium Challenge. Le départ des expatriés français a d’ores et déjà  eu pour conséquences immédiates un arrêt provisoire des chantiers. A l’heure actuelle, en effet, les activités sont suspendues, le temps de revoir l’organigramme. Les directions respectives des deux sociétés ont en effet décidé de suppléer les Français par des nationaux maliens. Les activités reprendront dans les jours à  venir, confie-t-on. Incompréhension des populations A Alatona, l’on s’interroge sur l’opportunité de la décision du Quai d’Orsay. Après tout, dit-on, le site en question est très loin du théâtre des opérations. Les enlèvements sont, jusqu’à  ce jour, survenus dans le Septentrion, voire dans les limites frontalières de la Mauritanie et de l’Algérie. Aussi, la zone de Diabaly est parmi les plus sécurisées de la région puisque abritant un camp militaire. Une opération de kidnapping serait suicidaire pour les auteurs, pense-t-on ici. Ceci n’est évidemment pas l’avis du Quai d’Orsay au regard de l’enlèvement des Français survenu jusque dans la capitale nigérienne, Niamey. A Bamako, la communauté française montre des signes d’énervement. Consulat, ambassade et aussi les particuliers ont entrepris de renforcer la sécurité sur leurs sites respectifs. Rappelons qu’à  l’heure actuelle, les cinq otages français restent détenus au Mali au moment o๠s’ouvrent les négociations conduites par Bamako.