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Quand Chato, l’élue de Bourem, lâche ses vérités…

C'’est une femme sollicitée, engagée, présidente du Réseau parlementaire Femmes Développement et Protection de l'enfance. Femmes d'affaires dans la tourisme,…

C’’est une femme sollicitée, engagée, présidente du Réseau parlementaire Femmes Développement et Protection de l’enfance. Femmes d’affaires dans la tourisme, avec l’agence Wanitour, celle qu’on surnomme Chato est une femme d’influence au sein de l’Assemblée nationale, mais aussi femme ressource pour ses consœurs du nord, elle avait effectué un voyage au Parlement européen, avec des pairs députés, pour appeler à  l’aide de la communauté internationale vers le Mali et dénoncer les agissements du MNLA à  l’époque. Lors des assises de l’occupation tenu les 3 et 4 octobre à  Bamako à  l’initiative de la Coalition pour le Mali, Mme Haidara Aichata Cissé n’a pas fait dans la dentelle. Pour elle, il n’y a plus lieu de négocier avec les islamistes. Journaldumali.com : Mme la député, parlez-nous de la situation des femmes de Bourem Mme Haidara Aichata Cissé : Elles sont muselées, victimes d’une situation très précaire. Elles ne peuvent plus aller au marché, ni sortir de chez elles sans se couvrir. Ces femmes faisaient du commerce, avec leurs enfants et aujourd’hui, elles n’ont plus aucun moyen de subvenir à  leurs besoins avec la présence du Mujao à  Bourem. De plus, il y a un autre phénomène, les mariages entre mes sœurs de Bourem et certains occupants, mais d’après les échos que J’ai eu, elles ne sont pas heureuses avec ces hommes. Aujourd’hui, le social est détruit, le lien social et économique est anihilé. ( les femmes mariées avec les occupants sont aussi victimes de viols collectifs, notamment à  Tombouctout ndlr) Journaldumali.com : Vous avez prôné l’intervention militaire pour libérer le nord Mme Haidara Aichata Cissé : Il faut qu’on arrête d’être ridicule dans ce pays. Que voulez-vous qu’on négocie avec le Mujao et Ansar Dine ? Aujourd’hui, ils ne respectent pas la laicité et veulent la charia ou rien, contre l’avis de la population. Donc, rien n’est négociable ! Journaldumali.com : Depuis le début de cette crise, vous faà®tes du plaidoyer avec vos pairs députés au Mali comme à  l’extérieur ? Mme Haidara Aichata Cissé : Oui nous demandons l’aide de la communauté internationale pour sortir de cette crise. Mais il faut une cohérence dans l’action. Ce genre de forum est salutaire parce que chaque voix peut s’exprimer. Nous faisons du lobbying pour que l’intervention armée se mette en marche, parce qu’en tant qu’ élus des peuples du nord, nous ne pouvons rester les bras croisés. Mais aujourd’hui ceux qui disent qu’il faut négocier, se trompent. On ne peut négocier sans armes de guerre, ni en position de faiblesse. Il faut que les conditions matérielles adéquates soient réunies pour vouloir négocier avec ces gens et l‘intervention militaire doit être une épée de Damoclès sur la tête de ces islamistes. Hélas, on entend des voix discordantes au sein des autorités. Vous savez, si la communauté internationale voit que le Mali hésite, elle mettre du temps à  nous aider ! Alors, J’appelle la classe politique malienne à  parler d’une seule et même voix.