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Quand la Minusma booste sa communication

Ces derniers temps, la Minusma et particulièrement, son chef, le hollandais Bert Koenders, font l'objet de critiques. Un quotidien malien…

Ces derniers temps, la Minusma et particulièrement, son chef, le hollandais Bert Koenders, font l’objet de critiques. Un quotidien malien a osé titrer qu’il « n’était plus en odeur de sainteté auprès du Président », et que ce dernier ne « souhaiterait plus le recevoir ». Du reste, IBK peut-il refuser de recevoir un haut diplomate mandaté par Ban Ki Moon à  Bamako comme tout autre représentant d’institutions internationales dans notre pays ? Le faux discrédit remonterait à  la visite ratée du Premier Ministre, à  Kidal, le 28 novembre dernier. l’opinion a surtout du mal à  cerner le rôle et la nécessité d’une telle mission au Mali, au moment o๠la sécurité au Nord n’est toujours pas garantie et surtout lorsqu’une haute personnalité de l’état, ne peut atterrir dans l’une de nos villes. C’’est la souveraineté du Mali qui est bel et bien en jeu. Autre incident qui écorche l’efficacité de la Minusma, la mort des deux casques bleus sénégalais tués le 14 décembre dernier devant une banque malienne. Il faut dès lors comprendre pourquoi Serval, les FAMA et les casques bleus ne suffisent pas à  sécuriser Kidal ? Manque seul d’effectifs ? La Minusma attend toujours ses 12000 hommes, qui arrivent au compte gouttes et par contingents séparés. Pour répondre à  toutes ces interrogations, le Patron de la Minusma a décidé de rencontrer la presse régulièrement. Tous les quinze jours, une conférence est prévue. Et un cocktail de presse à  la résidence du Représentant spécial de Ban Ki Moon. Rencontre informelle, d’après leur staff de communication. Evidemment, pour les journalistes que nous sommes, aller à  a la source est essentiel, avoir les infos pour essayer de faire comprendre à  nos auditeurs, lecteurs ou téléspectateurs, pourquoi l’ensemble du personnel de la Minusma occupe tout un hôtel et sillonne Bamako dans ces énormes pick up estampillés UN, sans que l’on sache vraiment ce qui est sécurisé. Bert Koenders, un diplomate très sociable et à  l’écoute, il faut le reconnaà®tre, a le droit de convier la presse et nous pouvons lui poser toutes les questions que nous voulons. l’homme se prête volontiers à  l’exercice : « Comme vous, J’ai lu dans le presse que le président ne voulait plus me recevoir. Ce n’est pas vrai ! ». D’ailleurs, le diplomate devrait être reçu par le président IBK ce lundi, précise une source proche de Koulouba. Le diplomate n’a pas non plus oublié de rappeler que cette mission est un consensus de la communauté internationale et que jamais une telle mobilisation n’avait été faite autour d’un pays comme le Mali. Bert Koenders va même jusqu’à  inviter les journalistes à  le solliciter régulièrement, ayant lui même été journaliste avant d’être ministre aux Pays-Bas. En attendant, la mission est appelée à  grandir, à  s’améliorer, mais pour combien de temps et pour quelle efficacité ?