Dorénavant, la population de Tombouctou se pliera aux injonctions d’une police «Â islamique ». Cette décision vient du mouvement Ançardine, qui depuis plus d’un mois, contrôle une partie de la ville. « Ançardine a installé ce vendredi une police islamique à  Tombouctou pour appliquer la charia aux voleurs », rapporte une source à  Tombouctou. Selon Issa Maiga, élu local, la nouvelle police islamique a pour siège l’ancienne Banque malienne de la solidarité (BMS), à  Tombouctou. Ançardine va y punir les voleurs en appliquant la charia selon leur méthodes. Objectif des nouveaux maà®tres des lieux, dissuader les nombreux petits voleurs qui sévissent dans la cité des 333 saints. «Â  La police islamique circule en ville » Pour mieux s’imposer, les islamistes d’Ançardine veulent marquer les esprits. Un témoin logeant près du Centre culturel Ahmed Baba, rapporte qu’ il est inscrit «Â police islamique » en arabe sur les murs de l‘institution. Et, ajoute-il, «Â un véhicule avec la mention «Â police islamique » en arabe, circule également en ville ». La semaine dernière, une femme a été punie pour avoir porté des vêtements indécents. La malheureuse s’est vu couper une oreille, rapporte un habitant de la ville. A Gao, le MNLA précise sa domination Dans la région de Gao, sous occupation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), la rencontre tenue les 25 et 26 avril d’une convention entre rebelles, témoigne de la détermination du MNLA à  s’implanter dans la zone, en jetant les bases institutionnelles de la république autoproclamée de l’Azawad. Chefs religieux, chefs coutumiers et notables du Nord-Mali, tous ont participé à  ce conclave, pour s’accorder sur la bonne organisation de «Â leur territoire », et chasser toute mouvance qi ne partagerait pas leur idéal sécessionniste. « Nominations  » l’un des secrétaires généraux du MNLA a été promu Gouverneur de la région de Gao, avec pour adjoint, un lieutenant de la gendarmerie locale. Un autre adjudant de police ayant servi au GMS, à  Gao, a été nommé Commissaire de la ville à  l’occasion. Chaque jour, le nord Mali subit une nouvelle transformation, depuis que les bandits armés ont investi les capitales régionales que sont (Kidal, Gao, Tombouctou), une prise précipitée par le coup d’Etat militaire du 22 mars dernier. A Bamako, la situation de tension entre l’ex junte et les bérets rouges du président déchu Amadou Toumani Touré, constitue une autre gain de temps au profit des rebelles du nord… La reconquête sera titanesque.