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Quand le MNLA veut piéger la France…

Depuis quelques semaines, le Mouvement National pour la Libération de l'AZAWAD est en train de faire le tour des medias…

Depuis quelques semaines, le Mouvement National pour la Libération de l’AZAWAD est en train de faire le tour des medias occidentaux et magrébins pour parler de sa volonté de combattre aux côtés de l’opération Serval de la France au Mali contre les islamistes. Il y a un an de cela, ce même mouvement allié aux mêmes groupes islamistes avait déclaré une guerre sans merci à  l’armée malienne au nord. La suite est connue de tous, un tiers du territoire malien occupé, des populations brimées et victimes des pires exactions, le patrimoine culturel détruit et maintenant la guerre… MNLA, le cheval de Troie des islamistes Pourtant, le duo MNLA et Ancardine a fait long feu. N’ayant pas les mêmes aspirations politiques mais revendiquant plutôt l’instauration de la charia, les groupes islamistes ont tôt fait de se débarrasser d’alliés devenus encombrants. Les indépendantistes du MNLA sont chassés de leur « Assawad » fictif par les islamistes suite à  une répression sanglante à  Gao. Evaporés dans la nature, avec ses leaders réfugiés au pays du médiateur de la crise, le Burkina Faso, les « azawadiens » sont retournés à  leur première tribune, les plateaux télé internationaux. Ils veulent à  tout prix revenir dans le jeu d’o๠ils ont été éjectés, surtout depuis le début de l’offensive militaire. Le MNLA souhaite maintenant « prêter main forte à  la France » dans les combats qu’elle livre avec l’armée malienne aux djihadistes. Cette nouvelle position des indépendantistes Touareg est perçue au Mali comme une manœuvre dilatoire et un piège par les Maliens qui les considèrent comme la cause de tous les maux que connaà®t le pays. « La France doit être vigilante » l’opinion malienne a depuis le début de la rébellion touareg en 2012, trouvé que la France accordait trop de crédit et de visibilité à  ses leaders. Yaya Diakité professeur de lycée à  Bamako rappelle que le MNLA a ouvert la porte du nord aux islamistes. Il met en garde les autorités françaises sur la non-représentativité de ce groupe. « Ces rebelles touareg n’ont rien derrière eux si ce n’est leur nuque ». «La France doit être vigilante de ne pas accepter la proposition de ces rebelles touareg au risque de voir la joie malienne pour l’intervention française à  la haine » menace un autre intervenant. Rokiatou Dramé, administratrice sociale affirme qu’ « aucun malien n’acceptera ces rebelles touareg qui ont divisé le Mali. Si la France veut que les maliens continuent à  l’applaudir, elle ne doit pas prêter oreilles aux ragots de ces apatrides et traitres. Pas question d’accepter le MNLA sur la table de négociation. Sinon les maliens nous allons nous lever comme un seul homme pour combattre nos ennemis ».