Que pensent les Maliens d’une intervention étrangère au nord ?

« Nous voulons retrouver notre dignité, notre honneur et notre souveraineté. Personne ne doit faire la guerre à  notre place.…

« Nous voulons retrouver notre dignité, notre honneur et notre souveraineté. Personne ne doit faire la guerre à  notre place. Nous avons des troupes capables de chasser les envahisseurs au nord. Seuls les armements nous manquent », témoigne Ousmane Dicko, médecin à  Bamako. «Â Le premier ministre a vite compris que la résolution de ce problème passe par le dialogue et non par les armes ». «Â s’opposer à  l’intervention au nord, C’’est être l’ennemi du Mali » Yacouba Maiga, ressortissant du nord estime lui que «Â toute personne qui s’oppose à  l’intervention de la force étrangère au Mali pour libérer les régions du nord est l’ennemi du Mali : « Je suis venu de Gao il y’a deux semaines, mes frères qui sont là -bas ne veulent plus de condamnations mais qu’on libère le nord des mains des envahisseurs qui tuent, violent et pillent. D’autres sont plus virulents sur l’absence de réaction du gouvernement :  » Cheick Modibo Diarra constitue le véritable blocage pour l’intervention de la force internationale. Parce qu’il agit sous les ordres du capitaine Amadou Haya Sanogo qui rejette toute intervention militaire de la CEDEAO. Ils veulent cacher l’incapacité de nos militaires à  faire face à  l’ennemi » tempête Boucary Diarisso, professeur de français « Les maliens doivent avaler leur fierté et laisser la communauté internationale nous aider. On n’a pas besoin d’en faire la demande. Les Maliens sont humiliés au nord et l’intervention doit être immédiate. Nos militaires ont peur de se battre contre les rebelles », renchérit Mohamed Sangaré, huissier. Pour Nouhoum Coulibaly, garagiste à  la zone industrielle : « La guerre demande des moyens. Si nos militaires doivent aller au front, on peut se passer de la force internationale ». « La CEDEAO bluffe » Pour Djibril Sacko, informaticien , l’intervention de la CEDEAO tarde à  se matérialiser : « Je ne crois plus en l’action de la CEDEAO. On nous a tympanisé avec alors qu’aucun signal n’est visible. D’ailleurs, pourquoi mettre cette intervention entre les mains du gouvernement ? Le dialogue a assez duré ! » Enfin de compte, il faut agir et vite, estime Ramata Keita, historienne « Aujourd’hui, le Mali n’a plus de choix, l’intervention de la CEDEAO s’impose car le problème dépasse les frontières maliennes avec l’implantation des islamistes dans la région. Le Mali n’est qu’un maillon dans ce conflit qui implique les voisins directs que sont le Niger, la Mauritanie et l’Algérie.