Quel avenir pour les manuscrits anciens du Mali?

Intitulée « Les manuscrits anciens face aux défis de l'heure », cette conférence vise à  trouver des solutions durables aux…

Intitulée « Les manuscrits anciens face aux défis de l’heure », cette conférence vise à  trouver des solutions durables aux enjeux de la sauvegarde et de l’exploitation efficiente des manuscrits, exfiltrés de Tombouctou lors de l’occupation du nord par les groupes armés en 2012. Ils sont nombreux, les experts nationaux et internationaux, partenaires, ONG et institutions gouvernementales à  assister à  cette rencontre pour débattre des questions qui détermineront le futur de ces précieux écrits dans les bibliothèques et musées du monde entier. «Quelles visions universelles pour la sauvegarde des manuscrits ? Quels rôles doivent jouer l’Etat, les partenaires, ainsi que les communautés locales pour renforcer la protection des manuscrits ? Quel cadre juridique mettre en place pour protéger les manuscrits, les bibliothèques et les propriétaires ? » sont entre autres questions posées par Me Mountaga Tall, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique lors de son intervention. Selon le ministre, ces questions sont fondamentales et doivent être débattues pour améliorer la conservation des manuscrits et tirer un meilleur profit pour la science, les techniques et le développement. Pour le Coordonnateur Résident du système des Nations Unies au Mali, David Gressly, la protection de tous les éléments qui constituent le patrimoine culturel malien a toujours été leur cheval de bataille. Il a saisi l’occasion pour exprimer son admiration pour « le courage que les communautés ont eue, en prenant des risques considérables pour exfiltrer dans la discrétion, près de 350 000 manuscrits durant l’occupation du nord du pays.» Reconstruire, sauvegarder « Les crimes contre la culture, l’autodafé des livres et des manuscrits portent la trace de la pire des agressions contre la dignité humaine et les valeurs qui nous rassemblent. C’’est pourquoi l’UNESCO s’est portée aux côtés du gouvernement du Mali, afin de l’aider à  mobiliser la communauté internationale pour reconstruire les mausolées, et sauvegarder les manuscrits (…) » tel est le message délivré par la Directrice générale de l’UNESCO à  l’occasion de la cérémonie d’ouverture, à  travers son représentant au Mali, Lazare Eloundou. Selon les dernières estimations, le Mali compte environ 400 000 manuscrits. l’UNESCO s’est engagée à  réhabiliter les 3 mosquées endommagées et les 14 mausolées rasés, et à  sauvegarder son exceptionnel patrimoine documentaire encore inexploité que sont ses manuscrits anciens, dont plus de 4200 ont été délibérément brûlés, causant une immense perte pour l’histoire du Mali, de l’Afrique et du monde.