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Quel rôle pour les médias dans le développement de l’Afrique ?

« Quel est le rôle des médias dans le processus de développement de l'Afrique ? » Cette conférence était animée…

« Quel est le rôle des médias dans le processus de développement de l’Afrique ? » Cette conférence était animée par Hervé Bourges, ancien Directeur de RFI et ancien Directeur de TFI et France 3 et Tiégoum Boubeye Maà¯ga, Directeur de Publication du journal « La Nouvelle République ». La modération était assurée par Philippe Vasseur, ancien Ministre de l’Agriculture de la France. Intervenant le premier, Tiégoum Boubeye Maà¯ga dira que de 1950 à  nos jours, la marche en avant de l’Afrique n’est pas satisfaisante, que malgré les immenses potentialités du continent, celui-ci est toujours à  la dérive. Selon lui, sous la Colonisation il y avait une relative liberté, les médias de cette époque étaient des médias de l’Etat qui devaient faire la propagande du régime. De 1990 à  maintenant, a ajouté le conférencier, l’Etat a perdu le monopole des médias alors que pendant ce temps les populations végètent dans la misère. Les Médias, vecteur de démocratie en Afrique Aux dires de Maà¯ga, les médias aident l’Etat démocratique à  se bâtir, ils essayent d’informer les populations sur les exigences de la démocratie, notamment en matière électorale. De même qu’ils tentent d’expliquer les notions qui sont liées au développement, en particulier l’Aide publique au développement. Pour lui, les médias doivent faire en sorte que le tissu social ne s’effiloche pas par leur fait. Il faut que les autorités aident les médias à  devenir de véritables entreprises de presse, la démocratie ne peut se construire sans eux, quelque soit le régime, les médias doivent jouer leur rôle traditionnel, a conclu Tiégoum. Quant au deuxième conférencier, celui qu’on a qualifié de «monument » ou « monstre sacré » de la presse en France, Hervé Bourges a souligné que les médias africains doivent s’affirmer et trouver leur place. Tout en déplorant l’extraversion des élites africaines. Et d’ajouter que la presse a un rôle social à  jouer, elle ne peut le faire qu’en développant sont rôle local. Les médias africains doivent être des agents de développement, des promoteurs de civisme. Pour Bourges, sans presse réellement libre, il ne peut y avoir de véritable démocratie. Il a préconisé d’en faire plus pour l’alphabétisation, toujours plus pour la formation des journalistes.