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Qui était le sous officier Harold Vormezeele ?

Légionnaire sous-officier du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi (Corse), Harold Vormezeele a été tué ce mardi lors d'un…

Légionnaire sous-officier du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi (Corse), Harold Vormezeele a été tué ce mardi lors d’un «accrochage sérieux» avec les groupes terroristes dans le massif des Ifoghas (nord Mali), à  50 km au sud de Tessalit, a annoncé François Hollande lors d’une conférence de presse à  Athènes (Grèce) ce mardi. Né le 24 juillet 1979 en Belgique, le sergent-chef Harold VORMEZEELE aura servi la France durant près de 14 ans. A 19 ans, le 24 février 1999, il s’engage pour cinq ans à  la légion étrangère en qualité d’engagé volontaire. A l’issue de sa formation initiale au 4e régiment étranger de Castelnaudary, il intègre le 22 juillet 1999 le 2e régiment étranger de parachutistes en qualité de grenadier voltigeur. A compter du 19 août 2000, il est amené, au sein du même régiment, à  exercer les responsabilités d’opérateur radiographiste. Légionnaire sérieux et motivé, il se révèle compétent et efficace, se montrant particulièrement rigoureux dans l’exécution des missions confiées. Le 1er février 2002, il est élevé à  la distinction de légionnaire de première classe. Nommé au grade de caporal, énergique et déterminé, il se distingue par son remarquable investissement et son excellente condition physique. Manifestant un fort potentiel, il intègre alors la section des commandos parachutistes puis est naturellement orienté vers le corps des sous-officiers et est nommé au grade de sergent le 1er juillet 2005. Il se perfectionne alors dans le domaine de la troisième dimension et obtient son brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT). Son profond attachement à  la France lui fait déposer un dossier de naturalisation qu’il obtient le 7 mai 2010. Il est promu au grade de sergent-chef le 1er juillet de la même année. Faisant preuve depuis toujours d’un remarquable dévouement à  son métier et d’une disponibilité sans faille, le sergent-chef VORMEZEELE a effectué plusieurs missions extérieures : la Bosnie-Herzégovine en 2000, le Gabon en 2001, Djibouti en 2001 et 2011, la Nouvelle-Calédonie en 2003, la République de Côte d’Ivoire en 2006, la République Centrafricaine en 2007 et l’Afghanistan en 2008, 2010 et 2011. Le 23 janvier 2013, dans le cadre du « GUEPARD », il est projeté en République de Côte d’Ivoire. Dans la nuit du 27 au 28 janvier, lors de l’opération « SERVAL », il saute en parachute avec son unité sur la ville de Tombouctou au Mali. Commando parachutiste compétent et particulièrement expérimenté, il se révèle une fois de plus à  la hauteur dans cette situation de crise. Le 19 février, peu avant 11h00, des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blindée en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar à  une cinquantaine de kms au sud de Tessalit, ont été pris à  partie par des groupes terroristes. Au cours de cet accrochage, le sergent chef VORMEZEELE, sous-officier du groupe de commandos parachutistes du 2e REP de Calvi, a été mortellement touché. Il est le second soldat français à  trouver la mort au combat depuis le lancement de l’opération Serval au Mali. Le sergent-chef VORMEZEELE était titulaire de quatre citations dont trois avec attribution de la croix de la valeur militaire et d’une avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale. Le sergent-chef VORMEZEELE était par ailleurs titulaire de la médaille commémorative française avec agrafes « ex-Yougoslavie » et « Afghanistan », de la médaille d’outre-mer avec agrafes « République de Côte d’Ivoire » et « République Centrafricaine », de la Croix du combattant et de la médaille de la défense nationale – échelon or. Agé de 33 ans, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France. L’hommage de l’exécutif «Le président de la République a appris avec une profonde émotion la mort au combat, ce mardi matin dans le nord du Mali, du chef d’un groupe commando du 2° Régiment étranger de parachutistes de Calvi» écrit l’Elysée dans un communiqué. Le chef de l’Etat y adresse «à  la famille du défunt et à  ses proches ses condoléances attristées et s’associe pleinement à  leur douleur». Par ailleurs, il a rendu hommage au corps militaire français, saluant « le courage et l’abnégation de nos soldats engagés dans la lutte contre les mouvements terroristes aux côtés des forces armées maliennes et des contingents africain». De son côté, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré que «notre détermination à  combattre les groupes terroristes qui menacent l’intégrité du Mali est totale et nos opérations se poursuivront, sous l’autorité du président de la République