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Qui mettra fin aux manœuvres de Cheik Modibo Diarra et de Dioncounda Traoré ? 1/2

Depuis leur prise du pouvoir, ils sont questionnés par un banal sujet de dissertation, traité avec perspicacité dans les grins…

Depuis leur prise du pouvoir, ils sont questionnés par un banal sujet de dissertation, traité avec perspicacité dans les grins de Bamako, de Kati, de Ségu et sûrement de toutes les régions. Voici ce sujet d’une facilité déroutante : «Â  La Cédéao se prétend l’amie du Mali, mais cette organisation sous-régionale, à  caractère essentiellement économique et social, s’ingère avec force et arrogance dans notre politique intérieure et extérieure, impose ses diktats humiliants à  nos dirigeants, confisque les armes que nous avons achetées avec nos propres ressources, empêche nos soldats de libérer eux-mêmes le nord occupé de notre pays. Qu’en pensez-vous ? » Dans leurs échanges, le citoyen lambda et l’élève de l’école sinistrée d’AOK et d’ATT, qui écoutent les Radios Libres réellement indépendantes et les voyageurs dans les Dourounis, sont unanimes sur certains points essentiels à  développer. Point 1. La volonté de domination de la Cédéao cache des intentions inavouables. Point 2. Ces intentions abjectes sont dictées par des puissances impérialistes étrangères à  l’Afrique. Point 3. Incontestablement, elles visent la partition de notre pays. Point 4. Sinon la modification de sa configuration politique en un à‰tat fédéral ou confédéral dont l’éclatement à  terme est assuré. Point 5. Les agissements transparents du médiateur traà®tre Blaise Compaoré qui, non seulement, autorise les envahisseurs à  se rencontrer dans son pays avec leurs soutiens européens, mais il permet également à  leurs armes de transiter sur son territoire tout en acceptant que les nôtres soient bloquées dans les ports de la Cédéao. Point 6. La possession de nos armes permet à  l’armée nationale de restaurer seule l’intégrité territoriale du pays ; il faut l’en empêcher. Point 7. Afin de permettre à  nos envahisseurs de conforter leurs positions sur le terrain en hommes et en armement. Point 8. Afin de justifier et d’imposer l’intervention militaire de la Cédéao pour l’aboutissement de la mission honteuse que lui ont confiée ses donneurs d’ordre étrangers. Puisque, à  l’évidence, le navigateur interplanétaire et le professeur de mathématiques n’ont pas séché devant ce sujet facile, la question est de savoir pourquoi ils pagayent toujours dans le sens du courant dangereux entretenu par le syndicat des chefs d’à‰tat francs-maçons de la Cédéao ? Sont-ils sous l’envoûtement de la franc-maçonnerie ou bien partagent-ils les idéaux de cette société secrète qui tue pour survivre ? En tout état de cause, les deux hommes continuent de s’exposer gravement par des compromissions indignes avec les trois chefs de guerre de la Cédéao contre le Mali, à  savoir Alassane Ouattara, Blaise Compaoré et Yayi Boni. l’incapacité notoire qu’ils affichent à  refuser quoi que ce soit à  ses trois ennemis du Mali, les obligent à  accepter les diktats avilisants qu’ils imposent à  notre peuple. Mais s’ils semblent insensibles à  cette avanie récurrente, ils savent que le peuple malien la reçoit comme une écharde dans la blessure ouverte dans son honneur. Alors, ils louvoient pour lui apprendre qu’ils se sont couchés, sans état d’âme, encore et encore. N’osant pas regarder les Maliens les yeux dans les yeux, ils recourent aux services de la presse internationale et de personnalités étrangères. Il en est ainsi de l’annonce de la requête envoyée au premier chef de guerre de la Cédéao contre le Mali, pour lui demander le concours des troupes indésirables de l’organisation ennemie des peuples de son espace géographique. Il en est également de l’installation d’un prétendu QG opérationnel des troupes de la Cédéao dans la périphérie de Bamako, en vue de préparer les futures opérations sur les différents fronts. Il est hautement instructif de se demander avec quelles troupes la Cédéao va-t-elle libérer le Mali. Le Sénégal, qui a certainement la meilleure armée de l’espace francophone, n’enverra pas de soldats. Le Nigéria, dont l’armée est incapable de neutraliser Boco Horam sur ses propres terres ne le fera probablement pas, tous les partis d’opposition refusant l’envoi de leurs troupes qui doivent d’abord circonscrire le danger islamiste dans leur pays. Il est certain que le Ghana ne participera pas à  l’opération. La Guinée-Bissau, dont l’armée s’est révélée inapte à  empêcher le débarquement d’un contingent de l’armée angolaise pour sécuriser le chef des putschistes, ne sera d’aucun secours. l’armée ivoirienne débordée par les rebelles d’Allassane Ouattara n’est pas crédible ; C’’est aussi le cas des armées du Burkina-Faso, du Bénin et de la Guinée Conakry qui ne se sont jamais illustrées, de façon significative, sur aucun théâtre d’opérations. Il est également important de se demander avec quels moyens matériels et financiers la Cédéao va-t-elle remplir sa mission. Habitués à  la diplomatie de mendicité, les chefs d’à‰tat de l’organisation dépendent totalement de ceux qu’ils nomment les Partenaires Techniques et Financiers qui ne sont pas prompts à  débourser les impôts de leurs concitoyens. Sauf peut-être la France qui apparaà®t de plus en plus comme le principal commanditaire de la Cédéao et dont le nouveau Président semble poursuivre la politique de soutien accordé au Mnla dans le désir insensé de ce dernier de s’approprier des terres dont les vrais propriétaires ont offert l’hospitalité à  ses Ancêtres. Autant dire que le calvaire de nos compatriotes du nord est appelé à  perdurer.