Qui succédera à Moussa Balla à la tête du Conseil économique social et culturel ?

Officiellement ils sont quatre candidats à  se lancer dans la course. Il s'agit de Jeamille Bittar, Siaka Diakité, Mohamed Habib…

Officiellement ils sont quatre candidats à  se lancer dans la course. Il s’agit de Jeamille Bittar, Siaka Diakité, Mohamed Habib Coulibaly, et Alphonse René pour succéder à  Moussa Balla Coulibaly, président sortant qui ne sera pas candidat à  sa propre succession. Qui sont–ils ? Jeamille Bittar, opérateur économique évoluant dans le domaine du transport et l’imprimerie, par ailleurs président de la chambre et d’industrie du Mali ; Siaka Diakité secrétaire général de l‘UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali), principale centrale syndicale du pays, et président du Conseil d’administration de l’Institut National de Prévoyance social (INPS) ; Mohamed Habib Coulibaly ancien secrétaire général du conseil économique, social et culturel par ailleurs chasseur de son état. Alphonse René, ancien président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APECAM). En principe, la date butoire de la mandature du conseil économique, social et culturel est prévue pour le 25 septembre prochain. l’heure est à  la désignation des nouveaux membres à  la base et à  la course pour la succession du vieux « renard » Moussa Balla Coulibaly, 72 ans, qui dirige le CESC depuis 1999, et deux mandat successifs de cinq ans. Jeamille Bittar Favori ? Ils sont quatre à  lorgner le fauteuil que le vieux Moussa Balla Coulibaly va laisser vacant d’ici quelques jours. Parmi eux, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du mali (CCIM) part favori, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, selon les observateurs, le tour est venu pour la CCIM de prendre le CESC après avoir été pendant plusieurs années la chasse gardée du patronat. l’autre raison qui favorise Bittar, nous ont confié des proches du dossier, C’’est l’expérience qu’il a accumulée pendant sept ans à  la tête de la CCIM. Sans oublier son expérience professionnelle, lui qui a pu faire prospérer toutes ses entreprises. Par ailleurs, son entregent et sa fortune personnelle peuvent faire la différence pour emporter les suffrages de certains délégués. Mais Bittar, par ailleurs très controversé à  la tête de la CCIM, pourra t’il assumer de front les deux fonctions? Certains grands commerçants, ses adversaires au sein de la CCIM, n’ont-ils pas intérêt à  favoriser sa défaite? Quel sera le rôle joué par le Président sortant, Moussa Balla Coulibaly, qui promettait son soutien à  Bittar? Beaucoup de questions dont les réponses seront connues d’ici quelques jours, après la convocation du corps électoral. La convocation du collège électoral par le premier ministre D’ores et déjà , les hostilités ont commencé, même si cela est fait de façon voilée. Les candidats n’attendent plus que « la convocation du collège électoral» par le premier ministre. Celui-ci aurait, selon nos sources, déjà  reçu toutes les listes des délégués désignés à  la base des différents groupes socioprofessionnels. Les listes des délégués n’attendraient plus que le décret présidentiel nomant les 58 membres qui doivent siéger au CESC. Ces délégués, une fois nommés, voteront pour élire le président. Cette procédure pendra fin normalement la semaine prochaine, et tous seront situés sur leur sort. D’ici là  les spéculations vont bon train quant à  la capacité des uns et des autres à  pouvoir assurer l’après Moussa Balla. A noter que depuis la création de l’Institution, des associations ou groupements d’électeurs tels que la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), l’Assemblée permanente des chambres d’Agricultures du Mali (APECAM), l’Union National des travailleurs du Mali (UNTM) et le conseil national du patronat du Mali (CNPM) ont toujours manifesté une ambition pour la présidence de l’Institution. Un poste d’influence très convoité Le nombre élevé de candidats à  la présidence du CESC s’explique par le fait que l’heureux élu deviendrait de facto l’un des premiers personnages de l’Etat, consulté sur toutes les questions importantes relatives à  la gestion du pays. Il dispose en outre d’un cabinet composé de six membres et de certains avantages en nature. Cette position en vue pourrait aussi constituer un tremplin pour qui veut briguer des fonctions encore plus élevées.