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Quinzaine de l’environnement : «Non à l’indifférence environnementale»

Pour la première fois délocalisées hors de Bamako, les activités de la Quinzaine de l'Environnement ont été officiellement lancées par…

Pour la première fois délocalisées hors de Bamako, les activités de la Quinzaine de l’Environnement ont été officiellement lancées par le Premier Ministre Moussa Mara. Pendant 15 jours, les acteurs du secteur seront mobilisés pour faire le message de la nécessaire implication de tous et de chacun dans la lutte pour la protection de l’environnement et la quête du développement durable. Le Mali a mené dixit le Premier Ministre Mara, « divers projets de protection de l’environnement pour des résultats qui ne résistent pas à  l’épreuve du temps. D’o๠de sérieuses inquiétudes sur le mode d’appropriation et de capitalisation de ces investissements qui ont un moment suscité l’espoir ». A ce jour, des dizaines de projets et programmes sont en cours et risquent d’avoir la même destinée que les précédents sans l’implication des populations, des Maliens, premières victimes de la dégradation de l’environnement. Ségou qui abrite l’évènement annuel, est l’illustration des menaces environnementales. Son couvert végétal est fortement dégradé du fait de l’action humaine essentiellement, le fleuve Niger qui est la principale source de richesse économique s’ensable chaque jour davantage, le climat est de plus en plus variable avec une incidence négative sur les activités agricoles. Mais que faire pour que, au-delà  des aléas naturels difficilement maitrisables, l’action humaine, les comportements de production, de consommation évoluent dans le sens de la préservation de ce qui reste ? C’’est bien la question que pose la Quinzaine de l’Environnement. A travers les dizaines d’activités prévues, il s’agit d’attirer l’attention des uns et des autres sur la nécessité de se sentir concerné personnellement et agir. Cet appel à  l’action individuelle, au changement de comportement a d’ailleurs été au centre de toutes les allocutions lors du lancement, ce 5 juin. Ainsi, le ministre en charge de l’environnement de l’eau et de l’assainissement a appelé à  la fin de « l’indifférence environnementale ». Car, malheureusement encore aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ne se sentent pas concernés par les efforts communs et continuent de poser des actes qui y nuisent. Pour Moussa Mara, chef du gouvernement, ces efforts en doivent pas être demandés seulement aux citoyens, mais aussi tous ceux qui ont un pouvoir décisionnel, à  quelque niveau que ce soit. Il interpellera ainsi particulièrement les élus municipaux et les agents des eaux et forêts, véritables gardiens des richesses naturelles (terres, faune et flore) à  jouer pleinement leur rôle. Les partenaires du Mali dans le secteur de l’environnement ont quant à  eux, à  travers leur chef de file la Suède réaffirmé leur engagement aux côtés du Mali pour faire face efficacement aux enjeux environnementaux nombreux. Le temps de l’action Les participants à  la Quinzaine auront également l’opportunité de participer au tout premier symposium national sur l’environnement, l’eau et l’assainissement. Un espace de réflexion et d’échanges voulu par les acteurs afin de dégager ensemble les moyens de renforcer l’efficacité de leurs actions. Car, C’’est bien d’action qu’il est question. Alors, pour ne pas rester au niveau des discours, les officiels présents à  Ségou et une foule nombreuse se sont déplacés dans la forêt classée de Fanzana. Autrefois verdoyante et riche en gibier, celle-ci a quasiment disparue, principalement à  cause de la coupe abusive du bois pour les besoins énergétiques. C’’est sur ce site symbolique qu’a été lancée la Campagne nationale de reboisement 2014. 54 330 556 plants, toutes espèces confondues seront produits et116 776 ha de plantations tous types confondus réalisés dont 9 840 ha seront mis en défens. Plusieurs autres actions de préservation des terres et de leur couvert végétal seront également entreprises comme la réalisation de 51 530 mètres de cordons pierreux et la restauration de 200 ha de sites miniers. Autre piste qui sera également exploitée, la création par chaque commune d’une superficie exploitée pour couvrir ses besoins en bois énergie. Cela permettra de limiter la pression sur les ressources disponibles et surtout la coupe abusive qui est aujourd’hui un véritable fléau.