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Raila Odinga attendu à Abidjan ce lundi

Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP,coalition pro-Ouattara) a en effet appelé dimanche soir à  une…

Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP,coalition pro-Ouattara) a en effet appelé dimanche soir à  une opération « pays mort » à  compter de mardi, « jusqu`à  ce que » M. Gbagbo « reconnaisse sa défaite et quitte le pouvoir ». Le RHDP avait déjà  appelé à  une grève générale dans le pays entre le 27 et le 30 décembre, qui avait eu un succès mitigé. Cette appel est intervenu le jour o๠M. Odinga s`est rendu à  Abuja o๠il s`est entretenu avec le numéro un nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), selon une source présidentielle nigériane. Le médiateur de l’UA est accompagné dans sa mission par l’ancien ministre des Affaires étrangère de la République démocratique du Congo (RDC) Bizima Karaha. Aucun détail n`était disponible sur la teneur de leur discussion ni sur le programme précis de M. Odinga, attendu à  Abidjan lundi au plus tôt. Dans la suite d`une visite infructueuse début janvier, sa mission paraà®t en l`état quasi impossible pour trouver une solution pacifique à  la grave crise née de la présidentielle du 28 novembre. S`opposent depuis lors MM. Gbagbo et Ouattara, ce dernier ayant été reconnu chef d`Etat légitime par la communauté internationale, notamment l`UA et la Cédéao. Toujours retranché au Golf hôtel d`Abidjan soumis à  un blocus des forces armées loyales à  son adversaire, M. Ouattara a paru la semaine dernière faire son deuil de la diplomatie en appelant à  la force pour déloger M. Gbagbo. Depuis la présidentielle, les médiations africaines se sont succédé sans résultats à  Abidjan, o๠ont défilé l`ancien président sud-africain Thabo Mbeki, le président de la commission de l`UA Jean Ping, M. Odinga avec les présidents mandatés par la Cédéao Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pieres (Cap-Vert), et l`ex-chef d`Etat nigérian Olusegun Obasanjo. « Nous voulons qu`un dialogue entre le camp Ouattara et le président Gbagbo soit instauré », a répété dimanche à  l`AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello. Selon lui, les deux rivaux « peuvent s`asseoir, discuter et trouver une solution ». « Il faut que (M. Gbagbo) parte, c`est urgent », a réaffirmé de son côté la porte-parole de M. Ouattara, Anne Ouloto, pour qui le président sortant « ruse » et « ne montre aucun signe rassurant de bonne foi ». Selon elle, M. Gbagbo « n`est pas dans une logique de paix ou de dialogue. On l`a vu samedi avec le discours haineux et méchant » de sa femme Simone Gbagbo, qui a qualifié lors d`un rassemblement à  Abidjan M. Ouattara de « chef bandit » et le président français Nicolas Sarkozy de « diable ». Raila Odinga estime que la force doit être une solution de « dernier recours », même si les chefs d`état-major de la Cédéao doivent se réunir cette semaine à  Bamako pour évoquer cette option. A Abidjan, dans les deux quartiers considérés comme des bastions de M.Ouattara, placés sous couvre-feu depuis mercredi après des violences meurtrières, aucun incident n`a été rapporté dimanche. Dans la capitale Yamoussoukro, cinq à  sept personnes ont été blessées lors d`un incident opposant des partisans de M. Ouattara à  une milice pro-Gbagbo.Selon le dernier bilan de l`ONU, les violences de la crise postélectorale ont fait 247 morts depuis la mi-décembre.