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Rama Diallo plaide pour la culture malienne aux Nations Unies

Invitée à  l'occasion de la Tribune des Nations Unies ou débat thématique de haut niveau sur la Culture et le…

Invitée à  l’occasion de la Tribune des Nations Unies ou débat thématique de haut niveau sur la Culture et le Développement Durable tenu à  New York les 5 et 6 Mai 2014, la ministre malienne de la Culture Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo a prononcé un discours devant les membres de l’institution onusienne. Dans cette allocution, elle a réitéré les remerciements du Mali pour la mobilisation de la communauté internationale, en faveur de la libération de notre pays aux mains des ennemis du nord : « Cette mobilisation a été singulièrement appuyée par l’acte inédit du Conseil de Sécurité qui pour la première fois de son histoire, et sous l’impulsion de son secrétaire général M. Ban Ki MOON, a donné mandat à  la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) de protéger le patrimoine culturel malien en collaboration avec l’UNESCO ». Durant la crise en effet, le patrimoine culturel malien a été sérieusement entamé et atteint, comme l’atteste la démolition de nombreux mausolées à  Tombouctou ou encore le pillage de certains manuscrits historiques. L’Unesco qui accompagne le Mali a lancé une opération de réhabilitation de ces destructions : « Ce processus s’étendra, dans les mois à  venir, aux mausolées, au monument El Farouk et au centre de Manuscrits anciens Ahmed Baba et à  d’autres édifices majeurs », a précisé Mme le ministre. En outre Mme Ndiaye Ramatoulaye est revenue sur le rôle clé de la culture en tant que facteur de cohésion sociale, dans un contexte de réconciliation nationale. Citant la charte du Mandé ou « encore le TOGUNA, abri de dialogue et d’écoute en pays Dogon, qui sont des socles culturels devant être des leviers qui favorisent un retour de l’entente et la paix ». La ministre a cependant déploré que  » malgré sa culture riche et diversifiée, le Mali n’injectait qu’à  peine, 0,4% du budget national dans le secteur alors que la culture participait à  hauteur de 2,38% du Produit Intérieur brut. La culture était pourvoyeuse d’emplois avec ses 115000 emplois qui représentait 5,8% de la population active en 2006″. Un secteur qui reste prisonnier de l’informel et ne valorise pas ses agents. C’est pourquoi :  » l’adoption récente du projet de décret portant modalités de perception et de répartition des redevances de droits d’auteurs et de droits voisins ainsi que la préparation de plusieurs textes permettront au secteur de la culture de bénéficier d’un cadre institutionnel favorable à  son plein épanouissement. In fine, le Mali s’engage à  promouvoir les industries culturelles débarrassées du fléau de la piraterie, à  faire de la culture, au travers de la promotion des langues nationales, le soubassement d’une éducation idoine et de qualité afin que le Mali s’engage à  investir dans les infrastructures culturelles. Pour finir, la ministre a aussi annoncé que le Mali accueillera très prochainement les consultations nationales sur Culture et Développement durable à  l’initiative du Groupe de développement des Nations Unies pour le Développement (GNUD), sous la coordination de l’UNESCO, du FNUAP et du PNUD. Ce qui d’après elle, démontre à  suffisance l’engagement ferme et résolu du Mali de s’inscrire dans le schéma de développement post 2015 dont les nouvelles autorités dessinerons les prémices. La culture étant un levier incontestable de développement.