Ramadan au Mali : les derniers préparatifs

Très crainte pour sa particularité en matière de dépenses, le mois de Ramadan s'annonce à  grand pas. Il ne nous…

Très crainte pour sa particularité en matière de dépenses, le mois de Ramadan s’annonce à  grand pas. Il ne nous reste plus que quelques jours pour entamer ce mois béni. Mais déjà , les préparatifs vont bon train pour les familles. Pour nombre de chef de famille au Mali, le mois de Ramadan constitue un moment de dure épreuve avec sa kyrielle de dépenses qui peuvent s’avérer astronomiques suivant le train de vie des familles. Les bonnes vertus de sobriété se sont envolées Le mois de Ramadan était pourtant connu pour sa spécificité à  réduire les dépenses familiales. En son temps, ce moment arborait les vraies vertus de simplicité et de sobriété. Aujourd’hui l’on assiste plutôt à  une frénésie des dépenses familiales. Pendant ce temps, le prix des denrées de première nécessité prennent l’ascenseur. Comme dirait l’autre, le pauvre ne peut plus jeuner. Ainsi, si le mois de Ramadan est pour certains une bénédiction, il n’en demeure pas moins qu’il constitue une période de grandes dépenses pour d’autres. Interrogés par nos soins, de nombreux chefs de famille trouvent que le mois de carême leur cause beaucoup plus de dépenses qu’ils n’en font pendant les mois ordinaires. C’’est l’exemple de Madou Sissoko, notable de Torokorobougou qui, comme à  l’accoutumée, prévoit pour sa famille de 11 membres, un sac de 100 kg riz, un sac de charbon, du bois de chauffe, Cinquante kg de sucre…Ainsi, trouve-t-il que ses charges familiales sont quelque peu alourdies pendant le carême. Les folles dépenses de carême se mesurent à  l’exemple aussi de cette autre famille Fofana qui prépare quatre repas par jours au lieu de 3 comme en temps ordinaire. Cette situation s’explique par le fait que ce n’est pas tout le monde qui jeune dans la famille. «Â Pour ceux qui n’observent pas le jeune, on est obligé de préparer la nourriture pour eux », indique Mme Fofana. En tout cas, le mois de carême tel qu’il se vit au Mali, ne profite guère au moins nanti.