Ramadan : constance des prix, malgré tout

À la mi-temps de ce Ramadan 2016, les ménagères se lamentent quant aux prix des produits alimentaires. Pourtant, il semble…

À la mi-temps de ce Ramadan 2016, les ménagères se lamentent quant aux prix des produits alimentaires. Pourtant, il semble bien que les produits contrôlés par les autorités n’aient pas tous connu de hausse.

« C’est vrai le prix du kilo de viande est revenu au prix d’avant », reconnait Awa Ongoïba, aide-ménagère qui vient de finir ses emplettes au marché de Kalaban Koro. Le kilo de la viande avec os, qui était vendu entre 2 500 et 2 800 francs CFA au début du mois de Ramadan, est revenu à son prix normal en début de semaine, grâce aux discussions entamées par la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) avec les acteurs de la filière viande. Selon les constats, la viande de bœuf avec os est désormais vendue à 2 000 francs CFA et à 2 300 francs CFA pour la viande sans os. Pas de hausse non plus pour le sucre, dont le kilo est toujours accessible à 500 francs CFA et le lait en poudre à 3 000 francs CFA le kilo. Quant aux produits tels que le riz ou l’huile alimentaire, les prix peuvent varier d’une boutique à l’autre et selon les qualités, mais ils restent sensiblement dans la moyenne de 375 francs CFA pour le riz brisure importé, et une fourchette de 600 à 800 francs CFA le litre d’huile. Dans les boutiques de vente en gros et détails, certains commerçants ont affiché les prix, d’autres non. Selon un conseiller technique du ministère de l’Industrie et du Commerce, plusieurs équipes sont déployées chaque jour sur le terrain pour vérifier le respect de cette disposition instaurée par les autorités. Mais si on peut parler de constance des prix pour ces produits, ce n’est malheureusement pas le cas pour les légumes et les fruits qui se vendent à prix d’or.

Au marché de Medina Coura, impossible d’acheter des tomates. Le tas est passé de 500 à 1 500 francs CFA, explique une ménagère qui précise qu’au détail c’est pire : « l’unité monte jusqu’à 150 francs CFA ! » Le kilo d’oignons est, quant à lui, passé de 200 à 300 francs CFA et la pomme de terre de 400 à 500 francs CFA. Assetou, vendeuse de légumes décline toute responsabilité, « nous achetons nos produits chers avec les cultivateurs, nous revendons ensuite en fonction de cela ».