Société




Ramadan : piqûre de rappel

La communauté musulmane se prépare pour le mois de carême qui commence dans quelques jours. Une période d'expression de la…

La communauté musulmane se prépare pour le mois de carême qui commence dans quelques jours. Une période d’expression de la foi. Focus sur les fondamentaux du Ramadan, parfois un peu oubliés dans la pratique.

Neuvième mois du calendrier musulman, ce temps de jeûne commence à la vue de la nouvelle lune de Ramadan et prend fin à la vue de la nouvelle lune de Chawwâl. Il peut être de trente ou de vingt-neuf jours. « Jeûnez à la naissance du croissant et rompez à sa vue, s’il y a des nuages, complétez le mois de Chaabane à trente jours », peut-on lire dans le Saint Coran. L’imam Ousmane Traoré de la mosquée Al Muntada de l’ACI 2000 affirme « qu’appliqué à la religion, jeûner a pris le sens de renoncer, par piété, au boire, au manger, aux relations sexuelles et à tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne, depuis l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil ». Le jeûne est une obligation pour le musulman, adulte et en bonne santé, poursuit l’érudit, qui ajoute que l’on peut l’enseigner aux enfants, selon leur âge. En sont exemptées certaines catégories comme les personnes âgées, les malades ou encore les femmes enceintes.
Ce mois saint doit également rimer avec solidarité, car le musulman est encouragé aux bonnes actions, à la gentillesse et à l’entraide. Il n’est nullement dit de se ruiner pour faire face à ce mois devenu budgétivore pour bien des chefs de famille. « Je ne comprend pas ceux qui s’endettent pour le Ramadan. C’est au contraire la période où l’on doit vivre le plus simplement », affirme Bassoya, habitant de Faladié. Selon l’érudit, il est recommandé de partager avec les pauvres et les nécessiteux. Ceux qui en ont les moyens « doivent préparer des aliments particuliers et acheter des cadeaux pour leur famille et leurs amis, pour les pauvres et les nécessiteux qui ne peuvent pas se le permettre », précise l’imam Traoré. Le sens du jeûne est, à travers la privation, « de prendre conscience de la valeur des biens que Dieu offre, telle que la nourriture, et éviter ainsi le gaspillage comme beaucoup le font ». Dans la prière, le jeûne et le partage, bon et fructueux Ramadan à tous !