Rapport 2008 du vérificateur général : « Il faut une morale au sein des services publics »

Tradition oblige ! Parmi les obligations qui lui incombent, le Vérificateur général doit élaborer et publier chaque année un rapport…

Tradition oblige ! Parmi les obligations qui lui incombent, le Vérificateur général doit élaborer et publier chaque année un rapport faisant la synthèse des faits constatés et des recommandations formulées par ses missions de vérifications au titre de la période de référence. C’’est donc un Sidi Sosso Diarra, en forme, (et ce malgré les tribulations judiciaires dont il a fait l’objet) qui était devant la presse, mardi à  l’hôtel Radisson. Au titre des réalisations de l’année 2008, le Bureau du vérificateur général (BVG) a produit en tout 49 rapports sectoriels contre 33 en 2007. Soit un accroissement de 52%. En effet, les 49 missions effectuées sont réparties comme suit : 21 vérifications financières, 13 vérifications de performance, 9 suivis de recommandations et 6 vérifications sur saisines. Ledit rapport couvre l’ensemble des orientations du Cadre stratégique pour la croissance et de la réduction de la pauvreté (CSCRP) ; à  savoir le développement du secteur productif, la consolidation des réformes du secteur public et le renforcement du secteur social. Ainsi, les missions effectuées ont mis à  nu, les disfonctionnements, qui hypothèquent la qualité et l’efficacité de la gestion des finances des politiques publiques ainsi que des programmes de développement. Un rapport précis Dans son intervention, le Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra a levé le voile sur les faits saillants du présent rapport. Ainsi, indique-t-il, sur les 49 rapports émis, le manque à  gagner pour l’Etat et certaines structures vérifiées se chiffre à  98, 27 milliards de F CFA, sur la période allant de 2003 à  2007. Il convient de noter que sur cet important manque à  gagner, l’Institut national de prévoyances sociales (INPS) se taille la part du lion, avec 22 milliards de F CFA. Mais M. Diarra a précisé que sur les 98,27 milliards, son institution a jugé recouvrable un montant de 87,95 milliards. A en croire le VEGAL, les résultats engrangés par le bureau sont à  la hauteur de l’effort consenti par l’ensemble du personnel. Malgré les adversités, dit-il, perpétrées contre sa propre personne, visant à  jeter un discrédit sur les missions du BVG. « Nous avons vécu une année particulièrement difficile. J’ai moi-même fait l’objet d’un lynchage médiatique et d’un harcèlement judiciaire en complicité avec certains de mes collaborateurs. Mais une chose est sure. Le temps me donnera raison car les faits dont on m’accuse, sont infondés au vu de la loi. » Le prix Médias Bonne Gouvernance Toutefois, le VEGAL a vivement clamé la pérennisation de son institution qui, dit-il, est un précieux instrument dans le cadre de la bonne gouvernance. Au terme de ses propos, il a annoncé le lancement très prochain du  » Prix Médias Bonne Gouvernance » qui sera décerné chaque année, à  des journalistes qui seRONT distingués par leur engagement dans la lutte contre la corruption. Une innovation majeure du rapport 2008 est que, le BVG accorde de plus en plus d’importance au principe du « contradictoire ». A travers lequel, il rédige un rapport provisoire qu’il soumet aux différentes structures vérifiées. Et C’’est sur la base des observations et des discussions faites avec la structure concernée, que le rapport final (définitif) est rédigé.