Rapport 2009 du Médiateur de la République : L’administration malienne épinglée

Il est de coutume pour le médiateur de la République d'élaborer annuellement un rapport. Celui de 2009 a donc été…

Il est de coutume pour le médiateur de la République d’élaborer annuellement un rapport. Celui de 2009 a donc été officiellement remis Lundi au Chef de l’Etat ATT à  Koulouba. Recommandations du Rapport Le rapport rappelle que les recommandations ou propositions de réforme du Médiateur de la République ont pour but d’amener l’Etat dans ses rapports avec les administrés à  se soumettre lui-même à  la légalité, à  justifier son action par des règles de droit préalablement établies, à  respecter les décisions de justice et tous les engagements et à  mieux respecter les droits des concitoyens. Ledit rapport contient plusieurs propositions et recommandations dans ce sens. « Elaboré en application de l’article 17 de la loi du 14 mars 1997 instituant le Médiateur de la République, il reflète les activités réalisées au cours de cette année de notre mandat », a indiqué le médiateur MBam Diatigui Diarra en présentant le document. 333 réclamations en 2009 Ainsi, dira-t-elle, en 2009, l’institution a géré 333 réclamations allant de la gestion domaniale (90) à  l’éducation (4) en passant par la protection sociale (70), la justice (67), les litiges d’ordres privés (8), et les contrats et marchés publics (19), la gestion des carrières (46)… Au cours de son intervention, MBam Diarra a déploré les dysfonctionnements relevés durant la période de référence qui ont mis en cause toutes les catégories d’administrations. « J’invite l’Etat à  se soumettre lui-même à  un régime de droit, à  justifier son actions par des règles de droit préalablement établies et à  respecter les décisions de justice », a-t-elle indiqué. Par ailleurs, le Médiateur de la République a déploré le fait que l’institution n’est pas toujours informée de la suite réservée aux différentes recommandations ou propositions de reformes exprimées depuis 2003 et qui sont rappelées dans le rapport. Litiges fonciers Au nombre des cas les plus fréquents, on peut citer celles relatives au chevauchement de titres fonciers non avéré, les difficultés de création d’un titre foncier, les problèmes de pensions, les difficultés à  appliquer les décisions par l’ad Au nombre des cas les plus fréquents, on peut citer celles relatives au chevauchement de titres fonciers non avérés, les difficultés de création d’un titre foncier, les problèmes de pensions, les difficultés à  appliquer les décisions par l’administration, l’exécution des marchés publics et les demandes de régularisation de situation administrative. Recours pour le citoyen, le Médiateur de la République ambitionne de prendre toute la place qui est la sienne dans la promotion de la bonne gouvernance, de l’Etat de droit, de la paix sociale et du respect des textes fondamentaux nationaux et internationaux sur les droits de l’homme.