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RDC : la Monusco accusée d’avoir tué deux civils à Goma

Une manifestation de colère a tourné au drame à  Goma. Le 24 août, des jeunes de la capitale du Nord-Kivu…

Une manifestation de colère a tourné au drame à  Goma. Le 24 août, des jeunes de la capitale du Nord-Kivu sont descendus dans la rue de la ville pour protester contre la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco), accusée de ne pas protéger les civils des attaques rebelles. Ils se seraient attaqués à  la caserne des Casques bleus uruguayens. Ces derniers auraient alors tiré sur la foule, selon les témoins. Bilan : deux morts parmi les manifestants. L’information a été confirmée par une source militaire occidentale qui avait déjà  indiqué quelques heures plus tôt que « le détachement uruguayen a été débordé par la foule qui tentait d’entrer dans son campement et a tiré pour la disperser ». « à€ aucun moment l’Uruguay n’a tiré contre la population avec des balles réelles. S’il y a eu des tirs avec des fusils armés de balles en caoutchouc, cela a permis d’éviter que (les manifestants) n’entrent » dans la caserne de la Monusco, a rétorqué le porte-parole de l’armée uruguayenne, le colonel Mario Stevenazzi. à€ Montevideo, le président uruguayen Jose Mujica, interrogé par une radio locale, a également rejeté ces accusations, et déclaré que c’était la police congolaise qui avait ouvert le feu à  balles réelles sur les manifestants. « La police officielle du Congo, un pays o๠l’on n’y va pas par quatre chemins, a tiré avec des armes à  feu et a ainsi touché deux ou trois civils dans la manifestation », a-t-il déclaré, soulignant « qu’il n’y avait aucune responsabilité des Uruguayens » en RDC. Pour sa part, le nouveau responsable de la force de l’ONU en RDC, Martin Kobler, a demandé l’ouverture d’une « enquête conjointe » conduite par la police congolaise et celle de la Monusco. Devant la dégradation de la situation, le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé, le 25 août, avoir retiré son personnel basé à  Goma, « par mesure de précaution ». Des ONG ont aussi recommandé à  leurs représentants de rejoindre Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, selon certains de leurs représentants.