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RDC : Tshisekedi met Kabila en garde

En RDC, la situation politique est loin d’être rassurante. Surtout avec le retour de l’opposant Etienne Tshisekedi qui exige le…

En RDC, la situation politique est loin d’être rassurante. Surtout avec le retour de l’opposant Etienne Tshisekedi qui exige le départ de Kabila et la tenue de la présidentielle avant la fin de l’année.

De retour au pays, l’opposant historique au pouvoir congolais, Etienne Tshisekedi, a battu le rappel des forces de l’opposition pour un meeting, le dimanche 31 juillet dernier, avec comme objectif : exiger la tenue de la présidentielle avant la fin de l’année et le départ de Kabila. Au cours de la rencontre, le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a déclaré  que « Le 19 septembre 2016 est la première ligne rouge à ne pas franchir. Le corps électoral doit être convoqué pour l’élection présidentielle. Au cas contraire, la haute trahison sera attestée devant le chef de l’Etat M. Kabila, qui endossera la responsabilité du malheur des Congolais ». Une sorte d’ultimatum qui ne dit pas son nom, fixé au Président Joseph Kabila, qui, on le sait, avait amené la Cour constitutionnelle à rendre un arrêt, en mai dernier, stipulant qu’il pourra rester en fonction jusqu’à la prestation de serment d’un nouveau président. Il ne fait aucun doute qu’en RDC, l’arène politique est plongée dans une bataille sur le calendrier électoral. Kabila a échoué à modifier la Constitution, lequel lui interdit de briguer un nouveau mandat. Pour beaucoup, sa stratégie de Kabila consisterait à faire « glisser » le calendrier. Les partis de l’opposition avaient opposé une fin de non-recevoir à son invitation à un dialogue politique en novembre 2015, même si aujourd’hui, nombre d’entre eux y sont favorables à la condition que cessent « des procédures arbitraires judiciaires ou autre à l’encontre des leaders de l’opposition comme c’est le cas de Moïse Katumbi et Martin Fayulu »

Si la manœuvre de Kabila est on ne peut plus savante, il n’en demeure pas moins que sa positon devient de plus en plus inconfortable. Et il reste tout aussi évident que la proposition d’un dialogue et l’arrêt de la Cour Constitutionnelle ne sont pas suffisants pour le sauver, surtout dans un pays où l’économie est exsangue, les populations mécontentes et les richesses à la merci des multinationales…En RDC, le problème est connu de tous. Il faut que les élections soient organisées à tout prix avant la fin de l’année.