Réaménagement gouvernemental : ces révélations du FMI qui accablent Koulouba

Le réaménagement de l'attelage gouvernemental, intervenu le week-end dernier, a surpris plus d'un. Une note dite confidentielle du Fonds monétaire…

Le réaménagement de l’attelage gouvernemental, intervenu le week-end dernier, a surpris plus d’un. Une note dite confidentielle du Fonds monétaire international(FMI) corrobore la thèse d’un acharnement sur l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiénan Coulibaly dont le seul tort a été d’être un empêcheur de financer en round. « Le changement de gouvernement qui a eu lieu le 22 Juin est ahurissant juste un mois avant les élections. Aucune raison officielle n’a été fournie. Il semble probable que la réorganisation a été conçue pour forcer le départ de Tienan Coulibaly du ministère des Finances, et en même temps d’affaiblir le ministère par la scission de l’économie à  part. Le ministre Coulibaly a résisté fortement à  un certain nombre de transactions financières pour lesquelles son accord était nécessaire », renseigne le document. Forte pression sur Tiénan Coulibaly Il fait état d’une forte pression sur l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiénan Coulibaly qui « a réussi jusqu’ici à  faire respecter la discipline stricte des dépenses de manière à  maintenir le budget dans le budget corrective 2013, ce qui constitue également la base pour le programme de facilité de crédit rapide convenu avec le FMI.» La nomination d’Abdoul Karim Konaté au ministère des Finances, vise à  laisser le chemin libre au gouvernement de faire des transactions financières douteuses avant la fin de la transition. A cet effet le document livre des révélations croustillantes. Ainsi selon cette note « Le gouvernement, en particulier le ministre du logement, veut vendre rapidement l’immobilier d’Etat dans le centre de Bamako. Ce sont des bâtiments qui ont été libérés après que le gouvernement a déménagé à  la cité administrative et ailleurs dans le quartier ACI 2000. Tiénan a résisté à  cette transaction comme étant en dehors du mandat du gouvernement intérimaire. » « 60 véhicules pour un montant de 2,2 milliards de FCFA » Au sujet de l’achat de 60 véhicules au compte de la Présidence et la Primature pour un montant de 2,2 milliards de FCFA à  la société CFAO, la note indique que Tiénan Coulibaly « avait résisté à  cet achat en le qualifiant de frivole en si peu de temps avant la fin de ce gouvernement et de ne pas être en conformité avec les priorités nationales ». Et le document de poursuivre : « un autre accord de prêt doit être signé avec la banque chinoise Exim, pour 40 milliards de francs CFA (80 millions de dollars US) pour la livraison de 600 camions fabriqués en Chine pour profiter à  l’économie malienne. Le MEFB avait résisté car il n’est pas clair que les opérateurs économiques recevront les camions, ni dans quelles conditions ces opérateurs seraient remboursés le gouvernement ». Concernant un accord de prêt que le gouvernement malien veut signer avec une banque chinoise pour le financement d’un projet de réseau national de sécurité qui sera exécuté par l’entreprise chinoise ZTE, le désormais ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, informe le document, a résisté à  la signature car « le projet est techniquement superflu. Toutes ses caractéristiques de sécurité sont incluses dans un projet de fibre optique chinoise déjà  en cours d’exécution ».