Rébellion au Nord : AQMI s’en mêle !

La situation au nord Mali semble désormais hors de contrôle contrairement aux propos de Soumeylou Boubèye Maiga, ministre des affaires…

La situation au nord Mali semble désormais hors de contrôle contrairement aux propos de Soumeylou Boubèye Maiga, ministre des affaires étrangères il y’a quelques jours sur les antennes d’une radio célèbre. Le MNLA ( Mouvement national de libération de l’Azawad) avait sur son site clamé ne rien avoir à  faire avec les éléments d’Al Qaeda après l’attaque du 17 janvier. Mais un communiqué du gouvernement affirme au contraire que l’attaque contre la ville d’Aguelhoc, mardi dernier était menée par : «Â des djihadistes d’AQMI, des éléments du MNLA et d’autres assaillants». Par ailleurs, on recense d’importantes pertes en vies humaines, aussi bien du côté des civils que des rebelles. Aqmi s’en mêle… Concernant l’implication d’Aqmi parmi les rebelles, comment en être sûr ? : «Â La présence de djihadistes parmi les combattants mardi à  Aguelhoc a été confirmée à  l’AFP par un pensionnaire de l’Institut de formation des élèves-maà®tres (Ifem), qui a été témoin des affrontements. ». Depuis l’attaque d’Aguelhoc, les élèves enseignants ont eux été conduits vers Kidal par mesure de sécurité. Parmi ceux qui ont attaqué Alguelhoc, un habitant témoigne avoir entendu les éléments d’AQMI crier : «Â Dieu est grand ! Dieu est grand ! », établissant ainsi le lien avec l’organisation islamiste. Joint par téléphone, un commandant de l’armée, indique que la présence d’Al Qaeda parmi les rebelles est fort possible, sans donner plus d’informations. Contrôle du territoire Après Aguelhoc, d’autres combats ont eu lieu à  Amderaboukane, autre localité du Nord. Les rebelles affirment avoir pris le contrôle d’un camp militaire à  Léré près de la frontière mauritanienne. Ce que dément un responsable militaire malien basé au poste de commandement opérationnel de l’armée à  Gao (nord-est). «L’armée malienne n’avait aucun blindé sur place, et on maà®trise la situation à  Anderamboukane. Les assaillants sont en déroute. (…) Il n’y a plus de combats». Informations contradictoires quant au contrôle des villes, ce qui reste certain, C’’est que la situation échappe désormais à  tout contrôle et la rébellion gagne du terrain. Le Nord reste cette vaste région quasi-désertique difficile à  contrôler, et qui sert depuis plusieurs années de «sanctuaire» à  des unités combattantes d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) d’o๠elles rayonnent dans d’autres pays de la bande sahélo-sahélienne, Mauritanie, Niger et Algérie. Et cette rébellion pourrait bien servir de terreau à  leurs revendications.