Rébellion : Kidal est tombé !

Ce qui devait arriver, arriva ! Après Tessalit, une autre zone stratégique vient de tomber entre les mains des rebelles.…

Ce qui devait arriver, arriva ! Après Tessalit, une autre zone stratégique vient de tomber entre les mains des rebelles. Les assauts des éléments du MNLA, aidés par des groupes islamiques appartenant à  la branche Al-Qaà¯da au Maghreb, ont eu raison de la résistance de nos soldats à  Kidal. l’information est tombée tôt ce matin, alors qu’à  Bamako, la junte dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, peine à  asseoir sa légitimité. Depuis quelques jours, tous les regards étaient en effet braqués sur Kidal. De sources dignes de foi, nous apprenons que des officiers de l’armée régulière ont fait défection pour rejoindre le MNLA. C’’est le cas par exemple du colonel Gamou, chef des opérations dans la zone. Ses frères d’armes l’accusent de vouloir «Â favoriser » la chute de Kidal. Si cette information s’avère vraie, elle confirme nos récentes révélations sur l’infiltration de l’armée par d’anciens éléments rebelles, mais intégrés dans l’armée suite aux accords de négociation. Kidal tombe, mais les autorités n’ont pas attendu pour négocier avec les rebelles afin d’épargner la population civile. Et nos sources rapportent que des dispositions sont déjà  prises pour leur rapatriement à  Gao. Le plan prévoit leur regroupement chez le vieux Intalat, un chef traditionnel très respecté dans la ville. Niafunké dans le collimateur… Depuis le 17 janvier dernier, le Nord du Mali est devenu le théâtre d’attaques rebelles, et les combats dans les villes ont provoqué, selon les organisations humanitaires, près de 200 000 déplacés et réfugiés. La situation humanitaire, est jugée « préoccupante » et l’urgence recommande d’agir. La chute de Kidal constitue donc un réel coup de tonnerre, alors que les putschistes, menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ont accusé le président renversé et leurs chefs « d’incompétence » sur ce dossier. l’armée malienne subit revers sur revers depuis que les rebelles ont lancé l’offensive dans le nord-est, avec le soutien de groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) ou encore la mouvance Ançar Dine, dirigé par l’ancien rebelle Iyad Ag Ghaly. C’’est ainsi que les villes de Ménaka, Aguel’hoc, Tessalit, Anéfis, sont tombées aux mains de leurs assaillants… Après l’annonce de la chute de Kidal, ce sont d’autres villes qui sont plongées dans l’incertitude. A Tombouctou, comme à  Niafunké, les populations vivent dans la psychose d’une éventuelle attaque. De sources militaires, nous apprenons qu’une centaines de véhicules appartenant au MNLA seraient déjà  stationnés à  Tonka, à  une centaine de kilomètres de Niafunké. Le temps presse pour le capitaine Sanogo et ses hommes qui doivent faire face aux foudres de la communauté internationale après le coup d’Etat, et l’avancée de la rébellion pour laquelle ils justifient le renversement du régime d’Amadou Toumani Touré.