Rébellion : Tessalit en état de siège

C'est désormais la ville désertique Tessalit au nord-est du pays qui est le siège de violents accrochages entre l'armée malienne…

C’est désormais la ville désertique Tessalit au nord-est du pays qui est le siège de violents accrochages entre l’armée malienne et les rebelles touaregs. On parle d’un dispositif militaire impressionnant des deux côtés. D’après les sources, chaque partie a mobilisé de grands moyens : des blindés, plus de 300 hommes, plusieurs colonnes de véhicules pour l’armée malienne et du côté des rebelles touaregs, regroupement de plusieurs unités avec du matériel de guerre sophistiqué, rapporte RFI. Comme lors des précédents combats, l’enjeu, c’est le contrôle de la ville et notamment le camp militaire de Amachache, situé à  15 km de Tessalit en face d’une piste d’atterissage. Et qui contrôle cette piste, contrôle cette vaste zone communément appelée l’adrar des Ifouras. Pour éviter de reculer, l’armée malienne tente de renforcer ses positions sur cette zone, afin que les rebelles ne s’emparent pas de cette position stratégique. Les opérations côté malien, sont conduites par le commandant de zone de Gao, Didier Dacko, les colonels Gamou et ould Meydou. Quant à  savoir qui a pris l’avantage dans les combats, l’information reste incertaine. Les deux camps affirmaient mercreci soir, avoir le dessus, mais la réalité du terrain laisse entrevoir que les combats pourraient continuer ce jeudi. Ce n’est pas la première fois que Tessalit subit des attaques. Située dans la région de l’Adrar des Ifoghas, d’o๠viendraient les rebelles les plus acharnés du MNLA, le contrôle de Tessalit consitue un enjeu de taille pour la rébellion. Pour le moment, le bilan des victimes n’est pas connu, mais les combats auraient été très violents, rapporte une source gouvernementale. Pour sortir de la crise, le gouvernement malien appuyé par la voix de France, a maintes fois appelé à  un cessez-le feu. Mais face aux attaques régulières de la rébellion dans la zone nord, l’armée est obligée de riposter. La solution du dialogue semble sourde à  l’oreille des rebelles qui continuent leurs assauts. De leur côté, la médiation africaine, appuyée par l’Union Africaine et la Cedéao, vise un dialogue inclusif afin de trouver une issue à  cete crise qui frappe les régions nord du Mali.