Recensement administratif : l’appel au secours du personnel

Depuis le démarrage des opérations (1er mars 2009), les agents ont œuvré dans des conditions difficiles : manque de couverture…

Depuis le démarrage des opérations (1er mars 2009), les agents ont œuvré dans des conditions difficiles : manque de couverture socio-sanitaire, pas de prise en charge des accidents de travail, licenciements arbitraires, impayés de salaires, pas de frais de déplacement… Colère des agents Au même moment, les responsables de l’opération s’en mettaient pleins les poches. La preuve en est que, depuis le lancement de l’opération (le 1er mars 2009), des sommes indues (2600 Fcfa pour les contrôleurs, et 2100 Fcfa pour les agents de saisies) mensuellement prélevées sur les maigres salaires des agents, ont été destinées aux responsables de l’opération. Certains agents, s’estimant lésés et trompés n’ont pas hésité à  enclencher des procédures judiciaires contre l’Etat. C’’est le cas de cet agent contrôleur, Moussa Sacko qui a traà®né l’Etat devant le juge lundi dernier au tribunal de première instance de la commune 3. Le « carnage » de Mopti La région de Mopti se souviendra de l’opération Ravec. A en croire nos sources, ces agents ne bénéficiaient pas de couverture de soins dans le cadre de leur santé. Pire, ils étaient confrontés à  un environnement difficile d’adaptation. Selon certaines informations, les agents du Ravec, une fois sur le terrain, étaient délaissés par les autorités administratives locales et livrés à  eux-mêmes. Signalons qu’il y a seulement deux semaines, deux agents ont rendu l’âme sur le terrain des suites de la malaria, à  Bankass (Mopti). Auparavant 4 autres agents avaient trouvé la mort pour des raisons inhérentes à  l’état de précarité du terrain. D’autres agents malades attendaient désespérément des soins. l’Etat n’est-il pas aussi perdant dans cette histoire ? Dans le cadre de l’opération Ravec, l’Etat a pourtant déployé de gros efforts matériels et financiers pour la formation des agents. Aujourd’hui, le fait que ces derniers soient complètement délaissés, dénotent d’un manque de vision des autorités pour capitaliser l’expérience de ces agents. Certes le projet RAVEC avait une durée bien déterminée. Mais faudrait-il que l’Etat s’engage à  insérer ces agents de manière à  ce que leur expérience ne soit pas gaspillée.