SociétéEnvironnement, Société




Réchauffement climatique : le Giec prévoit une hausse des températures de 0,3 à 4,8°C d’ici 2100

Réuni à  Stockholm, le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) prévoit une hausse des températures de 0,3°C à …

Réuni à  Stockholm, le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) prévoit une hausse des températures de 0,3°C à  4,8°C d’ici 2100. Ses estimations prévoient également une hausse du niveau de la mer de 26 à  82 centimètres sur la même période. Pour les membres de cette organisation qui dépend de l’ONU, « la responsabilité de l’homme dans le réchauffement toujours plus certaine ». Pour le Giec, il est désormais « extrêmement probable » que l’influence humaine est la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du 20e siècle, ce qui équivaut à  95% de certitude dans la terminologie très précise du rapport. Dans son dernier rapport, en 2007, cette certitude était de 90%. Le gouvernement a aussitôt salué « l’adoption unanime » de ce rapport qui « confirme la réalité dramatique du changement climatique ». Dans un communiqué commun, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Pascal Canfin (Développement) et Philippe Martin (Ecologie), rappelle l’engagement de la France « pour construire un pacte mondial sur le climat en 2015 ». Objectif : « limiter les émissions de gaz à  effet de serre afin de contenir l’évolution des températures en deçà  de 2°C à  l’horizon 2100 ». John Kerry appelle à  une action forte et à  une coopération accrue à€ la suite de la publication de ces chiffres, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé la communauté internationale à  une action forte et à  une plus grande coopération après la publication du rapport alarmiste des experts du Giec sur le réchauffement climatique. « S’il y a un dossier qui réclame plus de coopération et d’engagement diplomatique, c’est bien celui-là « , a assuré M. Kerry dans un communiqué, ajoutant: « Seule une action des humains peut sauver le monde des pires impacts » qu’ils ont sur la planète. Il a estimé que ce rapport constituait un « nouvel appel au sursaut » car, selon lui, « ceux qui contredisent la science et cherchent des excuses pour ne pas agir jouent avec le feu ». « Les coûts de l’inaction augmentent au delà  de ce chaque personne dotée de conscience ou de sens commun voudrait voir un jour arriver », a insisté le responsable américain. Les ONG enfoncent le clou « La vérité qui dérange est confirmée », ont estimé vendredi les principales ONG environnementales – Greenpeace, Oxfam, WWF et Les Amis de la Terre – après la publication du rapport des experts sur le réchauffement climatique qui jugent encore plus certaine la responsabilité de l’Homme. « Après 25 ans de rapports par le Giec, la vérité qui dérange est confirmée: le changement climatique est réel, il se produit à  un rythme alarmant et les activités humaines, principalement la combustion, le provoquent », a indiqué dans un communiqué un collectif d’ONG dont Greenpeace, WWF, Oxfam et Les Amis de la Terre. « Nous savons déjà  que le secteur de l’énergie est le principal coupable, mais aussi la principale solution, au changement climatique », ajoutent ces ONG pour qui « les énergies renouvelables constituent une solution simple, avérée et économiquement abordable ». « Le débat au sujet de qui est responsable est clos », a estimé Wael Hmaidan, le directeur de l’ONG Climate Action Network International (850 associations). Quatre scénarios Concernant l’ampleur possible du réchauffement d’ici la fin du siècle, le Giec a retenu quatre scénarios possibles sans se prononcer sur la probabilité de chacun d’entre eux. Le Giec estime ainsi probable que la Terre se réchauffe entre 0,3°C, dans le scénario le plus optimiste, et 4,8°C d’ici la fin du siècle par rapport à  la température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à  effet de serre qui seront émises dans l’atmosphère dans les prochaines décennies. La Terre s’est déjà  réchauffée d’environ 0,8°C depuis l’époque pré-industrielle. « Limiter le changement climatique va nécessiter des réductions substantielles et durables des émissions de gaz à  effet de serre », a indiqué dans un communiqué Thomas Stocker, vice-président du groupe du Giec. à‰vénements météorologiques extrêmes Les experts du Giec s’attendent également à  ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à  fait clairs. « Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à  voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s’il va y avoir des exceptions », selon Thomas Stocker. Concernant la hausse du niveau de la mer, l’une des conséquences majeures du réchauffement, le Giec revoit à  la hausse ses projections: les scientifiques estiment désormais qu’elle peut monter en moyenne de 26 à  82 cm d’ici 2100 contre 18 à  59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a 6 ans: un écoulement dans les océans des glaciers côtiers du Groà«nland et de l’Antarctique. Le Giec, créé il y a 25 ans sous l’égide pour l’ONU, a pour mission d’établir l’état des lieux du réchauffement pour éclairer les responsables politiques et économiques, mais ne fournit pas de préconisations en tant que tel.