Région de Kidal : 5 casques bleus tués et 3 suspects arrêtés.

Jeudi 18 mai vers 17 heures, cinq Casques bleus du contingent tchadien de la force de l’ONU au Mali ont…

Jeudi 18 mai vers 17 heures, cinq Casques bleus du contingent tchadien de la force de l’ONU au Mali ont été tués et trois grièvement blessés lors une embuscade au nord d’Aguelhok, dans la région de Kidal.

Les soldats déployés par l’ONU sont depuis un certain temps des cibles de choix pour les djihadistes et les groupes armés. Hier mercredi, le contingent tchadien a perdu cinq de ses hommes. L’attaque, selon la porte-parole de la MINUSMA, Radhia Achouri, s’est déroulée alors que les soldats de la paix escortaient un convoi logistique. Après avoir heurté un engin explosif, le convoi a été la cible de tirs. Les soldats du contingent tchadien de la mission onusienne ont perdu la vie lors des échanges avec un nombre indéterminé d’assaillants. Suite à l’attaque, trois suspects ont été capturés et seront remis aux autorités maliennes. M. Koen Davidse, chef de la MINUSMA par intérim, a condamné dans les termes les plus forts cette attaque abjecte visant une fois de plus les Casques bleus au Mali. Il a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles des cinq casques bleus et souhaité aux blessés un prompt rétablissement. Il a renouvelé l’engagement de la MINUSMA aux côtés des Maliens pour la stabilisation du pays, ainsi que pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Aussi, il a déploré les trop nombreuses pertes dans les rangs de la MINUSMA et exprimé son soutien sans failles aux autorités maliennes et aux forces partenaires dans leur combat contre l’obscurantisme, le terrorisme et l’extrémisme sous toutes ses formes. Il faut rappeler que la MINUSMA, déployée depuis juillet 2013, est l’une des missions de maintien de la paix de l’ONU la plus meurtrière.

Le nord du pays était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée. Ces groupes djihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit toujours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature d’un Accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés.