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Règles et code du journalisme en temps de guerre

Pendant deux jours, les hommes des medias se sont imprégnés des notion comme « les directives de la Défense et…

Pendant deux jours, les hommes des medias se sont imprégnés des notion comme « les directives de la Défense et de Sécurité en matière de Reportage sur le Théâtre des opérations des Forces armées et de Sécurité du Mali(FAS) », « l’éthique et déontologie des journalistes en période guerre », « comment distinguer les zones dangereuses et les zones interdites ? » etc. Le capitaine Modibo Naman Traoré, l’un des formateurs a fait sa communication sur les directives de la Défense et de Sécurité en matière de Reportage sur le Théâtre des opérations des Forces armées et de Sécurité du Mali. Dans sa communication, on peut retenir que les journalistes qui choisissent de travailler dans une zone opérationnelle sans escorte militaire doivent être conscients qu’ils le font à  leurs risques et périls et que les Forces armées et de sécurité du Mali ne sont pas responsables de leur sécurité. « Si un journaliste est pris en otage tandis qu’il est sous escorte des FAS, le chef d’Etat-major dans le théâtre des opérations se chargera de collaborer avec les autorités locales pour que le journaliste soit relâché. Il sera aussi le principal point de contact en ce qui a trait aux communications externes et internes », conseille le capitaine. Déplacement limités Sur le théâtre d’opération le journaliste doit limiter ses déplacements sous l’ordre des militaires. « Les journalistes intégrés n’entreront pas dans une zone d’accès restreint sans être accompagnés » , explique –t-il. Lorsqu’ils en recevront l’ordre, poursuit-t-il les journalistes seront escortés en tout temps par des militaires et ils devront obéir aux ordres de ces militaires en ce qui concerne les activités et les déplacements ». Sur le théâtre d’opérations, toutes les informations ne sont pas publiables. Certaines informations font l’objet d’embargos. « Toute information relative aux opérations futures fait l’objet d’un embargo jusqu’à  ce que l’opération soit terminée et que l’autorisation de publier soit reçue du commandant sur le terrain » . Lorsqu’un incident critique se produit , un embargo sera imposé aux journalistes à  des fins de sécurité opérationnelle ou pour protéger la vie privée des membres des forces armées et de sécurité (FAS). Discrétion sur les pertes en vies humaines Dans sa communication, il y a aussi les pertes en vie humaines ou les prisonniers de Guerre. Raison pour la quelle le capitaine explique ce qu’est le « le Signalement des pertes ». « Les noms et les images des militaires décédés ne seront pas divulgués tant que les plus proches parents de ceux-ci n’auront pas donné aux FAS la permission explicite de le faire » conseille Mr Traoré. Les hommes de média peuvent divulguer certaines informations tels que l’arrivée d’unités militaires dans le théâtre (suivant l’annonce officielle), en portant une attention particulière lors de la relève d’une unité. Cependant on interdit aux journalistes de ne pas enregistrer l’identité (C’’est-à -dire le visage, les plaquettes d’identité, l’équipement étiqueté ou tout autre élément permettant une identification) des personnes suivantes : blessés dont les blessures peuvent être reconnues visuellement. Ethique et déontologie en temps de guerre La seconde communication portait sur l’éthique et déontologie du journaliste. Le formateur est un vétéran de la presse malienne, il s’agit de Hamèye Cissé, Directeur de Publication du journal Le Scorpion. Selon lui, en temps de guerre, les journalistes doivent être prudents au risque d’être manipulé par les fausses informations. Citant à  cet effet le cas de la fausse mort du journaliste Kader Touré qui a été à  la Une des journaux et même de RFI : « en réalité Kader n’est pas mort, parce que les journalistes n’ont pas été prudents avant de balancer l’info». Dieu merci !