Beaucoup attendaient la formation d’un nouveau gouvernement au lendemain de la rentrée parlementaire en janvier mais tel n’était pas le cas. Ce n’est que le 5 avril dernier que le Premier ministre Oumar Tatam Ly a présenté sa démission. Pour le Chef de cabinet du président de la République, Mahamadou Camara, « il y avait des chantiers en cours et le président a estimé qu’il fallait que certains chantiers se terminent pour enclencher la seconde phase de son mandat qui démarre maintenant ». A la question de savoir si le Premier ministre n’était pas à  la hauteur, M. Camara a répondu que pendant 7 mois, il a géré de manière efficace la mission qui lui a été confiée. « Il faut saluer l’action du gouvernement Ly qui a permis de stabiliser et de normaliser la situation au Mali notamment au plan institutionnel avec la tenue des élections législatives, le retour de l’ordre au sein de l’armée, le retour de la confiance entre le Mali et ses voisins, et les bailleurs de fonds. Maintenant une nouvelle phase s’ouvre avec un nouveau Premier ministre, une nouvelle équipe qui devra continuer et poursuivre le travail entamé » a t-il souligné. Pour ce qui concerne l’implication de Karim Keita, dans la démission d’Oumar Tatam, M. Camara explique que Karim « n’a aucune influence sur l’action de l’exécutif et C’’est mal connaà®tre le président IBK que de penser qu’il se laisse influencer par qui que ce soit ». Selon le Directeur de cabinet, le choix du nouveau Premier ministre Moussa Mara, « C’’est le choix de l’audace, c’est un jeune qui a du talent, qui est dynamique ». Quelles sont les orientations pour Mara? « En finir avec la crise au nord du pays, il faut aussi accélérer les grands chantiers de développement que sont l’éducation la santé, les infrastructures et le pouvoir d’achat des Maliens » a-t-il répondu. Attendu probablement en fin de semaine, M. Camara estime que le nouveau gouvernement sera « resserré avec moins de ministres que dans l’équipe précédente, un gouvernement féminisé, un gouvernement de combat, un gouvernement dont la priorité sera l’efficacité et la culture de résultat ».