Remaniement post 22 septembre : le PDES est-il une couverture ?

Lancé le 17 juillet 2010 le parti ne cesser d'enregistrer des nouveaux adhérents qui ne sont pas n'importe qui. Ce…

Lancé le 17 juillet 2010 le parti ne cesser d’enregistrer des nouveaux adhérents qui ne sont pas n’importe qui. Ce sont bien sur des ténors du pouvoir (députés, ministres opérateurs économiques). Tous veulent témoigner qu’ils sont de C’œur avec le président ATT car le PDES n’est que le parti des partisans du chef d’Etat au pouvoir. Ce qui explique à  suffisance la nomenclature de ce parti dirigée par les barons du régime. Selon un confrère de la nouvelle république, PDES est un parti « d’hommes inquiets ». Inquiets de se voir quitter leurs privilèges après ATT. C’’est pourquoi ses membres sont en général les tenants du pouvoir. Ce sont des hommes et des femmes capables de faire bouger les choses comme le dit notre confrère de l’hebdomadaire malien. La quasi-totalité des ténors de l’économie malienne notamment Babou Yara, Mme Simpara Saran Traoré, Jeamille Bittar Seydou Kane et Tidiane Niang du Gabon. Sept ministres (enfants du PDES), une douzaine des députés, et de nombreux directeurs et chefs d’ONG sont partants. s’ajoute la famille du président de la République, puisque Mme Touré Lobbo Traoré en est la marraine. Aussi, le CSJ-ATT piloté par le beau fils d’ATT, Aguibou Bah y est représenté par quelques membres dont Boubacar Kolon Sidibé, le patron d’Azur Voyages, président du Stade Malien de Bamako et premier vice président de la Femafoot. ATT va-t-il se débarasser de ses amis ? Dans les coulisses le Parti, avec la mise en place d’un bureau de 127 membres, serait encore convoité par plusieurs personnalités de diverses appartenances politiques. Des pourparlers seraient engagés par certains leaders du Parti du Président Ahmed Diané Séméga, pour débaucher certains élus de la nation au sein de l’hémicycle de Bagadadji. Dans les coulisses, diverses sources affirment que certains ministres du Gouvernement Modibo Sidibé seraient prêts à  rejoindre officiellement le PDES, ce avant la formation de la future équipe gouvernementale. Avec ces adhésions massives, le parti en moins d’un an, dépassera les grosses pointures de la formation politique en matière de représentation des ministres au sein du gouvernement. Et aujourd’hui, il est inadmissible de constater que le dernier des partis politiques « PDES » se retrouve avec plus de 10 ministres au gouvernement alors que les partis majoritaires à  l’assemblée nationale tels l’Adema et l’URD se contentent respectivement de 4 (Adema) et 3 (URD) ministres. Toute chose qui risque d’amener le président de la république, un homme imprévisible à  équilibrer le gouvernement après le 22 septembre et sous la pression des forces politiques mais aussi de la communauté internationale. Cet équilibrage gouvernemental risque de faire partir prés de 7 ministres dont 4 du parti PDES. Sans doute le président ATT le fera, pour soigner non seulement son image à  l’étranger mais aussi garder de bonnes relations avec les formations politiques qui l’ont aidé à  briguer son deuxième mandat. La déception pourrait être grande dans le camp du PDES à  la surprise des militants. Et désormais les amis d’ATT donneront plus de visibilité et de cohérence aux actions du chef de l’Etat sans pourtant autant trop s’exhiber, comme le dit cet adage bambara « on voit Dieu, sans se coucher sur la nuque ».