Le colonel Salif Traoré est à 43 ans le nouveau ministre de la sécurité et de la protection civile. Auparavant gouverneur de la région de Kayes depuis novembre 2012, il a obtenu son diplôme de l’école militaire française Saint Cyr en 1996, puis un master 2 en stratégie, défense, sécurité, gestion des conflits et des catastrophes. Très apprécié à Kayes, le colonel a effectué de nombreuses missions onusiennes au Soudan et au Liberia. Ancien proche de la junte qui a perpétré le coup d’àtat de 2012, le colonel Salif Traoré aura fort à faire pour gérer le front de la sécurité intérieure et revaloriser les conditions de travail des différents corps. Deux femmes intègrent le gouvernement Le portefeuille de la justice et des droits de l’homme revient à Madame Sanogo Aminata Mallé, qui occupait le poste de conseiller technique au cabinet du Premier ministre depuis 2010, jusqu’à sa nomination. Agée de 58 ans, cette magistrate de renom, qui a successivement été juge d’instruction, substitut du procureur, et présidente de tribunal, a débuté sa carrière à la section du contentieux du secrétariat général du gouvernement, après une maitrise en sciences juridiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. En 2001, elle intègre la Cour de justice de la CEDEAO, avant d’en prendre la présidence de 2007 à 2009. Nommée ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le docteur Marie Madeleine Togo, 61 ans, est en terrain connu, pour avoir été inspectrice de la santé jusqu’à sa nomination, et auparavant directrice générale de l’hôpital Gabriel Touré de 1999 à 2004. Docteur en médecine depuis 1982, cette native du cercle de Koro, dans le Pays dogon, s’est spécialisée en anesthésie et réanimation au C.H.U. de Clermont-Ferrand en France, et fait ses premiers pas en médecine dans les services de néphrologie des hôpitaux du Point G et Gabriel Touré. Un représentant de la Plateforme à 61 ans, Sambel Bana Diallo est le nouveau ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population. Considéré comme l’un des membres influents de la Plateforme, pour le compte de laquelle il a participé au processus d’Alger, cet ingénieur a été diplômé de l’ENI en 1978, avant de faire un très grande partie de sa carrière dans l’administration, au sein de projets d’aménagement en génie rural, et à la direction nationale de l’aménagement du territoire, dont il prendra la tête entre 2012 et 2014. Désormais à la tête du département de tutelle, il devrait contribuer à la mise en place des projets de développement dans le cadre de l’Accord de paix. Modibo Fofana
