Alors que plusieurs représentants des organisations invitées avaient déjà pris place au CICB où devait se tenir ce samedi 29 août la rencontre du Comité national pour le salut du peuple avec les forces vives de la nation pour des échanges sur l’organisation de la transition, ladite rencontre a été reportée in extremis pour des « raisons d’ordre organisationnel ».
C’est par un bruit de désapprobation que la salle, qui commençait à se remplir, a accueilli les demandes d’excuses formulées par le Directeur national de l’Administration du territoire, qui venait de confirmer ce qui se murmurait jusque-là dans l’assistance. « Les excuses ne sont pas acceptées », a crié une dame au fond de l’enceinte, visiblement mécontente du report.
« Nous attendions cette assise. Malheureusement elle est reportée. Mais nous continuons de croire que c’est une solution pour nous les Maliens parce que c’est seulement par cette voie qu’on pourra avoir une bonne transition », a confié Sidy Ali Mohamed, Président du collège transitoire de la région de Taoudéni.
Comme lui, Mohamed El Maouloud Ag Hamada de la plateforme du 14 juillet d’Alger pense que cette rencontre est indispensable pour discuter de la durée de la transition mais surtout « des acteurs qui sont aux yeux du peuple malien les mieux placés pour pouvoir conduire cette transition, en l’occurrence la présidence de la transition, et le premier ministre ».
Pour le Pr. Younouss Hameye Dicko, Président du Rassemblement pour le développement et la Solidarité (RDS), c’est un « report désagréable », mais à l’impossible nul n’est tenu, reconnait-il, tout en proposant une transition qui n’excède pas 18 mois.
Quant aux représentantes de la plateforme des femmes leaders du Mali, elles ont accueilli favorablement le report de la rencontre et appellent à une plus grande implication de l’ensemble des forces vives de la nation.
« Nous pensons que c’est réfléchi de reporter cette rencontre pour que tous les acteurs, dans l’inclusivité, se retrouvent autour de la table pour discuter de la transition », a laissé entendre la vice-présidente Mme Traoré Nani Sissako.
Germain Kenouvi
