Rencontres de Bamako : La photo dans tous ses états

Les Rencontres de Bamako, c'est un foisonnement culturel, un carrefour cosmopolite, un kaléidoscope de clichés magnifiques et de vernissages tous…

Les Rencontres de Bamako, c’est un foisonnement culturel, un carrefour cosmopolite, un kaléidoscope de clichés magnifiques et de vernissages tous azimuts. Mais ausi des visiteurs dans la cité des trois Caimans, qui le temps d’une semaine d’art, se transforme en sujet photo. Autoportrait, sépia, numérique, Bamako est dans tous ses états, et tout est prétexte à  immortaliser ces visages, ces scènes de rues, ces idées, ces tableaux accrochés au Musée National, tout est sujet à  rencontres ! Cette année, le thème est parlant : « Pour un monde durable », à  l’heure o๠la thématique des changements climatiques fait débat, à  l’heure o๠il ne s’agit plus d’art abstrait seulement, mais de l’avenir de notre planète, du danger qui pèse sur ses ressources et ses Hommes. L’homme donc au coeur des clichés, l’homme face à  l’avenir d’un monde menacé par l’industrialisation éffrénée, la course vers la richesse et le gaspillage… Les photographes sélectionnés pour cete Biennale 2011, sous la direction de Michket Krifa et Laura Sérani, le savent. Il y a matière à  photographier et faire passer un message, celui de conscientiser par l’image, un peuple, un continent, qui aujourd’hui veut faire entendre sa voix. Bamako inspire, tel ce jeune photographe ivoirien qui veut s’y installer, y puiser son art et communiquer avec son prochain. Mélange des cultures, partage des savoirs, des idées… Pour cette ouverture, le public était nombreux, visiteurs de france, du monde, photographes du continent, leurs noms vous sont désormais familiers, Nana Kofi ACQUAH du Ghana, Fatoumata Diabaté du Mali, François Xavier GBRE de Côte d’Ivoire, Ananias LEKI, Adolphus OPARA, Thandile Zwelibanzi d’Afrique du Sud, ils sont là  à  Bamako, pour s’enrichir, se nourrir d’expériences nouvelles, apprendre les uns des autres… Avec la photo, la vidéo n’est pas en reste, car les Rencontres de Bamako c’est aussi la Vidéo, les ateliers, les portfolios, le cinéma d’Afrique et des Caraibes, l’Architecture et enfin les promenades photographiques, un programme alléchant… Ainsi Hamane Niang, notre ministre de la culture face à  son homologue français dira que : « la photographie était si anodine, si invisible en Afrique, elle aura donc parcouru du chemin, car aujourd’hui, la photo africaine connait un rayonnement international, un épanouissement extraordinaire et s’érige de plus en plus comme un moyen d’expression artistique à  part entière… » Et Frédéric Mitterand ajoutera que :  » Le temps est révolu o๠l’on qualifiait la photo africaine d’émergente, sa légitimité, en termes de richesse et de créativité est largement établie… » Mais au delà  des officiels, les lieux émerveilleront le public, le Musée National du Mali, le Musée du District, la Galerie de l’INA, l’institut National des Arts, le Mémorial Modibo Keita, l’Institut Français, le Parc National, des lieux phares de la capitale malienne, o๠seront exposées les oeuvres…de Félix Diallo, de Mohamed Camara, de Malick Sidibé, grand parrain de la photographie Malienne, du portrait en noir et blanc… Les Rencontres Photographiques de Bamako, c’est juqu’au 1er janvier 2012. Mais le jury de professionnels internationaux, décernera des prix aux jeunes photographes talentueux. Le Prix Seydou Keita, le Prix de l’Union Européenne, le prix de l’OIF, ou encore le Prix Casa Africa, pour permettre à  ces artistes d’émerger, de s’envoler en Europe, ailleurs, et nourrir leur art ultime…