CultureArts Plastiques, Culture




Rencontres de Bamako : la photo de « presse » au diapason

Ils s'appellent Baudoin Mouanda, Erick Christian Ahounou, Nadia Ferroukhi ou Warren Saré. Ils sont photographes et ils vivent leur passion…

Ils s’appellent Baudoin Mouanda, Erick Christian Ahounou, Nadia Ferroukhi ou Warren Saré. Ils sont photographes et ils vivent leur passion pour le continent grâce à  la photo de presse Les Rencontres de Bamako mettent en avant de nombreuses expositions, pas seulement dédiées à  l’art contemporain, mais aussi à  la photo de presse, une vocation que certains photographes ont choisi de suivre. Celle d’illustrer les pages des magazines avec acuité et originalité, ce qui leur vaut une reconnaissance internationale. « Sans une photo parlante, un article attire moins le lecteur », juge un spectateur. Et Afrique Magazine, le mensuel francophone l’a bien compris.  » Cette projection, c’est aussi pour vous présenter ces photographes qui travaillent depuis des années avec nous. Ils ont du talent, ils sont sur le continent et appréhendent la réalité avec leur sensibilité particulière… », explique Maureen Auriol, responsable Photo à  Afrique Magazine. La projection a mis en avant une série de clichés de couleurs et noirs et blancs : de la photo de rue, à  celle plus intime d’un président comme Abdoulaye Wade, celle d’un crépuscule à  Alger, ou le sourire d’une enfant, toutes les expressions photographiques pour capter l’oeil du lecteur d’AM.  » Pour les magazines, c’est plus pratique d’employer un photographe local au lieu d’envoyer un reporter sur place, ça réduit les coûts’, estime Baudoin Mouanda, jeune photoreporter Gabonais et qui souhaite que les magazines internationaux fassent davantage appel aux talents locaux. « La qualité compte aussi mais les choses sont entrain de changer, juge Olivia Marsaud, journaliste à  Afrique Magazine. » Avant, les photoreporters Africains avaient moins de matériel photo de qualité… » Le photojournalisme, une affaire de réseau Comment s’en sortir et gagner sa vie en tant que photoreporter de presse dans un contexte africain ? : Pour Erick Christian Ahounou, un bon photojournaliste doit avoir le flair et surtout un bon réseau pour défier la concurrence  » Il faut s’armer de relations et éviter la concurrence », raconte ce Béninois installé à  Dakar et pour qui l’aventure sénégalaise a été une expérience enrichissante: « J’ai quitté le Bénin même si financièrement, le Sénégal n’était pas plus avantageux, mais là  bas, je découvre chaque jour de nouvelles sensations « . Dans son pays au Gabon, Baudoin Mouanda, juge la photo comme un art qui nourrit mal son homme, mais avec les magazines internationaux, les choses changent. » Ils paient mieux et si nous pouvons travailler avec plusieurs d’entre eux, alors on gagne bien sa vie. C’est aussi pour donner la parole à  ces artistes de la photographie qu’Afrique Magazine, en collaboration avec Les Rencontres de Bamako, a organisé cette projection o๠l’on découvre des clichés rares, originaux et empreints d’un réalisme saisissant, des clichés qui racontent l’Afrique tout simplement.