Rentrée littéraire : Le printemps arabe et les élections à l’honneur

«Â La politique est une pierre attachée au cou de la littérature, et qui, en moins de six mois, la submerge.…

«Â La politique est une pierre attachée au cou de la littérature, et qui, en moins de six mois, la submerge. La politique au milieu des intérêts d’imagination est un coup de pistolet au milieu d’un concert », écrivait l’auteur français Stendal. Interpeller les candidats sur leurs programmes culturels Du débat politique, il y en aura au cours de cette rentrée littéraire 2012 au Mali. Prévue du 7 au 10 février au Musée national de Bamako, elle intervient au moment o๠notre pays s’apprête à  organiser des élections présidentielles, référendaires et législatives. Pour les organisateurs, il s’agit d’un «Â moment opportun d’interpellation des candidats sur leurs visions et leur engagement pour la culture et pour le livre en particulier ». L’inévitable printemps arabe s’invitera lui aussi dans les débats. Les auteurs maghrébins ont-ils vu ces révoltes venir ? Comment l’ont-ils perçue ? La parole féminine dans la littérature africaine, la sécurité, la crise économique mondiale vue d’Afrique seront d’autres thèmes débattus au cours de conférences et débats prévus à  l’Université de Bamako. Une brochette d’activités au programme Organisée par le «Â Fonds des prix littéraires », la rentrée littéraire contribue à  «Â l’amélioration de la structuration et l’intégration de la filière du livre en Afrique, particulièrement au Mali ». En clair, il s’agit de promouvoir les auteurs et la diffusion de leurs œuvres. Les manifestations de cette édition 2012 se tiendront dans les librairies, les bibliothèques, les centres culturels, les universités et les grandes écoles, les lycées et collèges, les centres d’animation et les salles de spectacle. Pour cette fête autour du livre, des auteurs maliens, des éditeurs, des libraires, des diffuseurs, des critiques littéraires, des bibliothécaires, des documentalistes, des animateurs, des universitaires et des hommes de médias sont attendus. Compétition Mais la rentrée littéraire, C’’est aussi la compétition. Les auteurs se disputeront plusieurs prix : meilleur roman (prix Massa Makan Diabaté), prix Yambo Ouloguemcelui, meilleur manuscrit, plus beaux poèmes de l’année, prix du livre de la jeunesse et prix spéciaux. Des ateliers d’illustration pour enfants seront par ailleurs organisés en marge de cette édition. Animés dans des écoles et dans des centres de lecture et d’animation par des auteurs de livres pour enfants, ces ateliers permettront aux professionnels de s’inspirer directement de leurs petits lecteurs.