Rentrée Parlementaire : de nombreux chantiers en attente

Cette rentrée laissera peu de temps à  l'examen d'autres projets de loi notamment celui du code des personnes et de…

Cette rentrée laissera peu de temps à  l’examen d’autres projets de loi notamment celui du code des personnes et de la famille. Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée Nationale du Mali a affirmé que les députés n’allaient pas voter de loi qui sème le trouble dans le pays, allusion faite au code l’ouverture de la session d’octobre ou session budgétaire a été marquée par un seul discours, celui du président de l’Assemblée nationale. Il a fait le bilan des activités de l’année parlementaire écoulée, le tour de la situation politique du continent. Le président Dioncounda Traoré a rendu grâce à  Allah le Tout Puissant :  » De telles séances, par la qualité des femmes et des hommes qu’elles réunissent, et leur objet également, sont d’une symbolique particulièrement forte : elles sont un lieu de communion entre la représentation nationale que sont les Députés, l’ensemble des Institutions de la République à  la seule exception de la Présidence de la République, notre constitution ne le permettant pas, la classe politique, la société civile, et les amis du Mali « . Le président de l’Assemblée nationale mesure bien le devoir et l’honneur que de présider de telles séances ; il s’est incliné devant la mémoire du regretté collègue, l’Honorable Alou Bathiliy, Député du Mali élu dans la circonscription électorale de Kati ; ainsi qu’ à  une très jeune enfant de l’Honorable 5ème Vice-président de l’Assemblée nationale. Bilan A peine close la session ordinaire d’avril 2009 que s’est ouverte une session extraordinaire, sur convocation du gouvernement. Durant ces deux sessions, les élus de la nation ont procédé au vote de 38 lois sur les 49 projets et propositions de lois déposés sur la table de l’hémicycle. C’’est pour Dioncounda que « la performance est assurément remarquable, surtout lorsque l’on intègre le fait que, concomitamment, les députés ont eu à  jouer leurs partitions dans les élections municipales qui se sont déroulées sur l’ensemble des 703 communes du Mali. Les députés aux dires de chef de file, ont eu à  légiférer dans les secteurs les plus variés de l’activité nationale, allant de l’organisation des services publics à  l’amélioration de la vie sociale de nos populations, du financement des infrastructures à  la participation de l’Etat à  la création d’entreprises stratégiques, du statut général des fonctionnaires et contractuels de l’Etat à  la réforme de notre système judiciaire. Code de tous les tumultes Les députés ont également amorcé la réactualisation du code des personnes et de la famille, en droite ligne des ambitions que nourrissaient, pour le peuple malien, les pères fondateurs de la République. Et le président de déclarer « de la façon la plus solennelle, que l’Assemblée Nationale du Mali est pleinement en phase avec la décision prise par le président de la République, concernant ce renvoi. Je crois pouvoir affirmer que C’’est là  une première dans l’histoire parlementaire du Mali. Cette décision vient, par conséquent, enrichir le panel d’inédits qui caractérisent le label démocratique de notre pays. » D’ailleurs croit pouvoir l’affirmer l’Honorable Dioncounda Explications « Le président de la République et le gouvernement disposent à  l’Assemblée nationale d’une majorité confortable et stable. Celle-ci, après avoir suivi les procédures parlementaires usuelles, a adopté un projet de loi déposé sur sa table par le gouvernement. Qui plus est, pour ce vote, l’opposition a joint sa voix à  celle de la majorité. » Pour le président Dioncounda, il s’est tout simplement avéré impérieux d’approfondir le dialogue sur le code des personnes et de la famille, car celui-ci touche la société dans ce qu’elle a de plus intime. But recherché : lever toutes les incompréhensions, toutes les ambiguà¯tés, toutes les équivoques, mais aussi, endiguer les effets de l’intox et des dénigrements injustifiés et calomnieux distillés à  propos dudit code par certaines personnes qui n’en ont probablement pas lu une seule ligne, accrédite le président de l’hémicycle. Et pour le reste, le président de la République a agi en fonction des prérogatives constitutionnelles qui lui sont conférées : pour donner du temps au temps de dialogue. Dioncounda Traoré est convaincu que « nous arriverons, dans tous les cas, à  un code des personnes et de la famille accepté par tous, et fondé, à  la fois, sur nos valeurs positives et le respect des droits humains universels.» Délibérer sans complexe C’’est à  cela que le président de l’Assemblée nationale a convié ses collègues. Et pour cause « Aussi parfaite que puisse être une loi, lorsqu’elle ne rencontre pas l’assentiment, ou tout simplement, lorsqu’elle n’est pas comprise par les populations auxquelles elle est destinée, cette loi est, par définition, une mauvaise loi. Et C’’est en tout humilité, sans complexe aucun, ni sentiment d’auto culpabilisation, que nous aborderons cette seconde délibération. » International Sur ce plan, le président de l’Assemblée nationale a souhaité que les élections en vue en Côte d’Ivoire et au Togo se déroulent dans la paix. Dioncounda Traoré s’est réjoui de l’ordre constitutionnel en Mauritanie, « même si nous persistons à  trouver dommageables à  la démocratie et au développement, les remises en cause avant termes de mandats issus d’élections transparentes et sincères… » Il a exprimé la profonde douleur du parlement Malien, à  l’occasion du rappel à  Dieu du Doyen El Hadj Omar Bongo ONDIMBA, et félicité la classe politique gabonaise, pour l’observation stricte des procédures constitutionnelles dans la transition ouverte par la disparition du Doyen. De même que président élu de la République du Gabon, Ali Ben Bongo ONDIMBA. Par ailleurs il a regretté le coup de force de l’Exécutif nigérien contre toutes les autres institutions du pays. Le président de l’Assemblée nationale a assuré le peuple guinéen de la totale solidarité de l’Assemblée nationale, condamné le massacre des populations civiles et les exactions inimaginables opérées par l’armée guinéenne. Il faut noter que l’ouverture de la session d’octobre de l’Assemblée nationale a enregistré la présence du chef d’état-major général des Armées, les membres du Corps diplomatique et des représentations consulaires accréditées en République du Mali, les membres des organisations internationales intervenant au Mali, les Chefs d’Etat-major des différents corps des Forces Armées et de Sécurité. Ainsi que les officiers supérieurs et Directeurs nationaux des Services des Forces Armées et de Sécurité du Mali, les Présidents des partis politiques ou leurs représentants, la présidente de la coordination des Associations et ONG Féminines (CAFO), les Chefs traditionnels, notables et représentants des Chefs de familles fondatrices de Bamako, les chefs ou représentants des cultes religieux et du public