Alors que cette date du 3 Octobre coïncide avec la rentrée scolaire sur le territoire malien, Le Nord du pays s‘apprête une nouvelle fois à vivre une année tronquée.
Pendant que les élèves du Sud du Mali reprennent le chemin des classes, ceux des régions du Nord rongent leur frein. Privés de cours depuis le début de la crise politico-sécuritaire de 2012, les élèves sont amers.
« On ne nous accorde aucune importance, je ne peux pas comprendre qu’on fasse une rentrée scolaire en laissant certaines régions de coté », regrettait un élève kidalois joint par téléphone. A Kidal justement, la situation éducative semble être à l‘image de celle de la région, compliquée.
Le maire de la ville déplore le peu d‘actions concrètes en vue d‘une rentrée effective. « Un comité a été mis en place pour régler la situation, mais je n‘ai aucune nouvelle depuis lors, néanmoins si on m‘assurait que les conditions sont réunis alors on ouvrirait ». En attendant une éventuelle, sortie de crise, plusieurs parents d‘élèves prennent le devant et envoient leurs enfants étudiés à Gao. Devant cette situation, c‘est aux parents d‘élèves de trouver des alternatives pour le bien de leurs enfants, moi-même j‘ai mon fils qui étudie à Gao » explique le maire de Kidal.
Après avoir subi les affres de la crise en 2012, la septième région du Mali est une des rares exceptions de cette anomalie scolaire qui frappe le Nord.
Appel à la Greve
Le collectif des syndicats de l‘enseignement secondaire des régions du Nord à lancer un appel à sécher la rentrée. Par la voix de leur porte parole Mohamed Ag Issa, professeur au lycée de Tombouctou, ils demandent une augmentation de la prime de zone compte tenu de l‘insécurité au Nord, une indemnisation des enseignants lésés pendant la crise et enfin un traitement équitable de leur carrière. Dans un contexte déjà très compliqué, l‘Union nationale des travailleurs du Mali ‘‘UNTM’’ s‘est désolidarisée de la grève et a lancé un appel au calme pour que les élèves puissent rapidement rejoindre les bancs de l‘école.