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Rentrée scolaire : Les parents face à l’épreuve de la réussite

Si pour les élèves, la rentrée est perçue comme un moment de joie et de retrouvailles, après trois mois de…

Si pour les élèves, la rentrée est perçue comme un moment de joie et de retrouvailles, après trois mois de vacances, elle est souvent synonyme de stress pour les parents qui sont confrontés à  de lourdes dépenses pour une bonne formation. Outre les préparatifs pour assurer aux enfants les fournitures, tenues scolaires et autres matériels didactiques, certains parents pensent aussi à  l’encadrement de leurs enfants après l‘école. Avec la baisse du niveau constatée par les autorités et la société civile, les parents face à  l’éducation, sont particulièrement interpelés au même titre que les enseignants. Qui n’ont pas toute la responsabilité du succès des apprenants. Aussi, des solutions existent pour garantir le succès scolaire de ses enfants. Témoignages : Ainsi, Dramane Coulibaly, enseignant au lycée souligne  : «Â mon garçon a reçu son DEF (Diplôme d’Etude Fondamentale) l’année dernière. Cette année, J’ai une mesure stricte. Je vais veiller sur lui à  la maison et même dans la rue. Je pense qu’il va commencer un autre cycle plus difficile que le précédent. De ce fait, dans la mesure du possible avec mes maigres ressources, je vais lui payer des cours privés en mathématiques et en Français, s’il était orienté au lycée. Vous savez avec les nouvelles réformes scolaires, l’heure n’est plus au divertissement et les vauriens n’ont plus leur place à  l’école. Nous, les parents devons faire en sorte que les enfants soient conscients de cette situation. Nous devons impérativement contribuer à  leur éducation à  la maison ainsi bien qu’à  l’école » Mme Konaté Maà¯mouna Traoré est enseignante. Comme Mr Coulibaly, elle compte bien encadrer sa fille : « J’ai une fille qui va faire la 8ième année fondamentale, à  un pas du DEF, je vais la préparer en attendant cette étape cruciale. Elle est dans l’établissement o๠J’enseigne. Donc cette année je compte augmenter la pression sur elle à  la maison ». A l’image des enseignants, les parent qui travaillent dans l’administration sont aussi sensibles à  la question de l’encadrement post-cours : « Je prépare activement la rentrée scolaire. J’ai trois enfants, l’un fait le 1er cycle et les autres le second cycle. Ils sont tous au privé. J’ai toujours des mesures de suivi sur eux à  l’école comme à  la maison. Ils travaillent tous mais, je souhaite qu’ils fassent mieux cette année. Je veillerai à  ce qu’ils apprennent leurs leçons à  la maison et leur mère contribuera beaucoup à  leur éducation », explique Moussa Sangaré, administrateur, résident à  Niamakoro TF1621. Education familiale D’autres parents semblent au bout avec la baisse du niveau d’enseignement : « l’Etat a échoué dans sa mission, et les enseignants n’ont pas le niveau de formation requis. J’ai deux enfants qui font tous la neuvième année. Ils étudient dans une école privée, ça fait deux fois qu’ils ont échoué au DEF. Au-delà  de l’école privée qu’ils fréquentent, je paye des cours à  domicile pour eux, malgré tout, leurs résultats sont médiocres. Cette année, pour ne pas déroger à  la règle, je vais leur faire la même chose. Ou changer d’école, de chargés de cours à  domicile et ensuite veiller sur eux à  la maison », se plaint Daouda Coulibaly douanier à  Faladiè en commune VI du District Enfin pour Mme Sidibé Oumou Traoré, veuve et secrétaire de direction, la méthode est simple : « Mes enfants sont à  l’école publique de Kalabancoro. Je les encourage toujours, pour moi, les moyens seuls ne suffisent pas, il faut aussi l’éducation familiale, l’amour des études et le courage, voilà  ce qui manque à  nos enfants. Pour cette année, au delà  des fournitures scolaires, je vais continuer à  les encadrer à  la maison, C’‘est mon devoir ! »