Au départ ce devait être une séance d’informations sur les raisons du report des concertations nationales qui devaient démarrer ce lundi à Bamako. Le samedi 24 novembre, les militants de l’alliance IBK 2012 avaient fait massivement le déplacement au Stade Omnisports Modibo Keà¯ta. Au nombre des invités, Younouss Hamèye Dicko, Président de la Copam numéro 2. Ce dernier s’est livré à une véritable diatribe contre le président de la Transition, Dioncounda Traoré et le Front anti-putsch, le FDR. Enfants gâtés et intellectuels malhonnêtes Celui qui est le leader de la nouvelle mouture du front pro-Sanogo, a lynché littéralement le « camp d’en face ». Pour lui, en reportant sine die les concertations nationales, « Dioncounda Traoré vient d’étaler son vrai visage de comploteur [ ]. Depuis plus de trois mois, les faux démocrates, les faux républicains du Fdr ont prôné le Boycott des concertations nationales tant souhaitées par le peuple malien. » Le FDR, selon lui est une bande d’ « enfants gâtés, les enfants pourris qui n’acceptent pas de jouer que si on leur donne des bonbons». Des privilégiés capricieux qui doivent prendre leurs responsabilités devant l’histoire et arrêter de « comploter » en coulisses. « Comploter contre la Concertation Nationale, est ce que ce n’est pas la même chose que comploter contre l’avenir de la nation malienne? » s’est interrogé le président de la COPAM 2, qui estime que l’honnêteté intellectuelle et la bonne foi ne semblent pas être au rendez vous au FDR. Dr Oumar Mariko, initiateur de ce regroupement, est allé dans le même sens. Il continue de penser et le clame « le coup d’Etat du 22 mars est une chance pour le Mali », une opportunité qu’il faut exploiter. Le fait que le FDR refuse de participer aux concertations nationales ne le surprend pas. Pour lui, le FDR, qui est un repaire de « narcotrafiquants et de mauvaises personne de tout acabit » soutient le Président Dioncounda et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra qui pillent les maigres ressources de l’Etat. Depuis le mois de mai dernier, les pro-junte exigent la tenue de ces assises nationales dont l’idée a été lancée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo. Les oppositions à leur tenue se sont multipliées au fil des mois mais du côté de la COPAM, on ne démord pas. Ses leaders estiment d’ailleurs que les nouvelles dates (10 au 12 décembre, ndlr) retenues par les autorités pourraient également ne pas convenir puisqu’elles coà¯ncident avec la tenue de l’Espace d’Interpellation Démocratique, un évènement important dans la vie de la Nation. Pour clore le meeting organisé par les «Forces vives de la nation», composées de la COPAM, d’IBK 2012, de Djoko ni Maya, Cause Mali, du Bureau de la Coordination de l’AEEM et de chasseurs, toutes les parties présentes ont exigé à nouveau la tenue de Concertations nationales souveraines. Ils ont en outre demandé la libération du Nord sans l’implication de la CEDEAO qui, selon Younouss Hameye Dicko avec le Président de la Transition et le FDR « se sont pris en otage entre eux et ont pris en otage la Concertation Nationale et le Mali ».
