Le procès pour crimes contre l’humanité de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo a repris ce lundi 28 novembre avec ses avocats grâce à une médiation du bâtonnier.

Le procès de Simone Gbagbo, ancienne première dame de la Côte d’ivoire et épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo a repris ce lundi 28 novembre au palais de justice d’Abidjan, quinze jours après sa suspension. Alors que ces avocats avaient décidé de boycotter les audiences, une médiation conduite par le bâtonnier et un procureur Général a permis leur retour dans la salle d’audience. « On nous a assuré que les droits de la défense seraient garantis », explique Rodrigue Djadjé, principal avocat de l’accusée.

Pour rappel, le pool d’avocat sensé défendre l’accusée avait mis en cause l’impartialité de la justice ivoirienne à juger Simone Gbagbo. Les avocats avaient souhaité faire comparaître à la barre en tant que témoins plusieurs personnalités ivoiriennes, dont l’actuel président de l’Assemblée nationale et l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou. Une requête qui a été purement et simplement rejeté par la cour. C’est pour cette raison que l’accusée avait refusé de comparaître depuis plusieurs séances pour protester contre leur non-comparution.

Poursuivie pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Simone Gbagbo est bel et bien représentée par ses avocats ce lundi à la barre. La décision du président de la cour d’assises d’Abidjan, le juge Boiqui Kouadjo, datée du 16 novembre dernier qui prévoyait que le procès de l’ex-première dame se poursuive sans elle et avec des avocats commis d’office, n’est donc plus à l’ordre du jour.

Moussa MAGASSA