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Résolution de la crise libyenne : L’UA évoque « des débuts prometteurs »

l'Union Africaine tente une nouvelle fois de désamorcer la crise libyenne en organisant une réunion, lundi dernier à  Addis-Abeba, de…

l’Union Africaine tente une nouvelle fois de désamorcer la crise libyenne en organisant une réunion, lundi dernier à  Addis-Abeba, de son Comité Ad hoc de haut niveau sur la Libye. Cette rencontre intervient en préparation de la réunion ministérielle, tenue mardi, du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, consacrée essentiellement à  la situation dans ce pays. Les membres du Comité ad hoc de l’UA, le CPS de l’UA, les pays voisins de la Libye et les partenaires internationaux, ont pris part à  la réunion de lundi. A la tribune on pouvait noter la présence du ministre Malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des efforts de la médiation africaine dans le règlement de la crise libyenne par des moyens pacifiques. Au 39ème jour de l’intervention des forces de la coalition, après l’adoption de la résolution 1973, la Libye reste sous les feux des bombardements dans ses principales villes comme Misrata, Benghazi ou Adjedabia o๠les insurgés tentent de résister aux forces pro Khaddafi. Le Comité de l’UA, qui s’était rendu récemment en Libye o๠il avait rencontré les protagonistes de la crise libyenne, tente ainsi une nouvelle fois à  Addis-Abeba de rapprocher les points de vue entre les belligérants en engageant des discussions avec des représentants du gouvernement libyen et avec le Conseil national de Transition (CNT, représentant les rebelles), selon un communiqué de l’Union africaine. Négociations prometteuses Ce mardi soir, au micro de l’envoyée spéciale de la chaine de télévision «Â TV5MONDE », les responsables de l’Union Africaine évoquaient des «Â débuts prometteurs » dans la résolution pacifique de la crise. La feuille de route appelle à  «Â engager un dialogue entre les parties libyennes et à  assurer la gestion inclusive d’une période transitoire en vue de l’adoption et la mise en œuvre des réformes politiques nécessaires pour l’élimination des causes de la crise actuelle ». Une proposition rejetée en revanche, par les rebelles libyens (lors d’une visite en Libye, plus tôt ce mois-ci) d’une délégation de présidents africains mandatés par l’UA. Hier, le représentant des rebelles a, une fois de plus, exclu toute médiation tant que Khadafi reste au pouvoir : «Â Nous avons eu une très bonne réunion avec l’UA et nous avons répondu à  leurs questions », a dit le représentant du CNT, Abdallah Alzuberi, ancien ambassadeur de Libye en Afrique du Sud passé dans le camp de la rébellion et lui aussi qui exige le départ du colonel Khadafi, Pour Noureddine Mezni, porte-parole du président de la Commission de l’UA, Jean Ping, «Â la position de l’UA est mieux comprise » désormais par le CNT, pressé par l’Union africaine de coopérer pleinement pour une solution politique à  la crise libyenne. «Â La présence pour la première fois (à  Addis-Abeba) de membres du CNT est un début encourageant pour qu’on continue le dialogue et pour qu’on arrive à  un cessez-le-feu » en Libye, » a dit le porte-parole de M. Ping. l’OTAN intensifie ses frappes Pour sa part, le représentant du gouvernement libyen, le ministre des Affaires étrangères Abdelati Obeidi, a critiqué l’attitude des rebelles envers la feuille de route de l’UA qui, selon lui, «ne facilite rien». Le moins que l’on puisse dire est que cet optimisme de la l’organisation panafricaine, intervient au moment o๠les forces de la coalition intensifient leurs frappes sur les villes encore contrôlées par les forces loyalistes de Mouammar Khadafi. Pendant la journée du mardi à  Missrata, de violents combats ont opposé les rebelles aux forces pro Khadafi. Au même moment, lundi dernier (au moment o๠se tient la réunion du Comité ad hoc) un bombardement de l’OTAN a visé les bureaux du Guide libyen o๠des dégâts importants ont été enregistrés. Dans ce contexte, difficile d’espérer un retour à  la paix dans ce pays. Cela, au moment o๠la volonté de l’UA d’un règlement pacifique de la crise se heurte à  l’option occidentale d’en découdre avec le dirigeant libyen.