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Réunion des Amis du Mali : « Il reste moins de 45 jours… »

Il reste moins de 45 jours au Mali pour livrer sa feuille de route concernant le déploiement d'une force d'intervention…

Il reste moins de 45 jours au Mali pour livrer sa feuille de route concernant le déploiement d’une force d’intervention au nord occupé par les groupes islamistes armés. Si la menace est bien réelle, la résolution 2071, émise par les Nations Unies, mobilise les institutions africaines et internationales autour de la reconquête de la paix au Mali. C’’est donc à  l’initiative de l’Union Africaine, dont la commission est désormais présidée par la Sud Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, que se tient cette deuxième réunion du Groupe de contact et de suivi sur la situation à  Bamako ce 19 octobre 2012. Participent à  ce conclave d’éminentes personnalités comme Romani Prodi, émissaire spécial au Sahel de Ban Ki Moon, Mourad Medelci, ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, Daniel Kabla Duncan, ministre d’Etat et représentant d’Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO et d’autres émissaires de la France, de la Francophonie, de l’Union européenne. C’’est dire si la question malienne attire le monde entier à  Bamako. La France a ces derniers temps effectué un lobbying intense en faveur de l’usage de la force au nord. Elle se voit aujourd’hui relayée par ses pairs africains. «Â Mme Zuma va-t-elle amplifier les positions africaines ? Elle a en tout cas l’Afrique du Sud derrière elle. C’’est une dame de fer  et elle entend imprimer sa marque à  l‘institution trop longtemps restée inerte », commente un éditorialiste. «Un haut représentant spécial de l’UA pour le Mali » Au terme des travaux, de nouvelles recommandations devraient mettre une pression supplémentaire sur les autorités de Bamako afin qu’elles accélèrent les demandes du Conseil de Sécurité des Nations Unies en accord avec la résolution 2017 et avec le concours de la CEDEAO, qui a mobilisé près de 3000 hommes pour un déploiement imminent. l’Union africaine incarnée par Mme Zuma semble décidée à  jouer sa partition dans la résolution de la crise malienne, institution souvent décriée pour son manque de leadership et de poids dans la gestion des conflits africains… «Â Il est de notre devoir d’aider le Mali. Des plaidoyers ont été menés pour mobiliser l’aide de la communauté internationale pour aider le Mali à  recouvrer son unité, sa démocratie, sa stabilité d’antan. l’Union africaine est désormais fermement engagé dans cet objectif. Il nous faut aussi lutter contre terrorisme qui menace toute la sous-région, car le danger va bien au-delà  des frontières du Sahel. ». Pour appuyer ses propos, Mme Zuma a annoncé la nomination prochaine d’un Haut représentant spécial de l’Union Africaine, basé à  Bamako. En outre, la nouvelle président espère qu’au terme des 45 jours, le Mali pourra établir un plan clair: «Â l’objectif de cette réunion est d’approuver ces modalités et d’aider le Mali à  avancer dans la résolution de cette crise », a promis Mme Zuma. De son côté, Daniel Kabla Duncan a plaidé au nom de la CEDEAO, une action concertée pour le déploiement de la force, non sans rappeler les efforts de la CEDEAO depuis le début de la crise malienne. «Â Pas d’élections sans paix et unité » Pour Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires étrangères du Mali, l’heure est à  l’action. Le Mali vit la page la plus sombre de son histoire mais il y a de l’espoir puisque, le monde entier vient à  Bamako ». Conscients que les regards sont braqués sur le Mali, les autorités de transition devront vite réagir au délai imposé par la résolution des Nations Unies. Pour le président par intérim, Dioncounda Traoré, cela passe aussi par l’unité de tous les Maliens. s’il a rappelé les fondements de la crise actuelle et la lente déliquescence du nord livré au terrorisme, aux trafics de drogue, d’armes et au terrorisme, il ne saurait être question d’organiser des élections sans une réunification totale du pays et la participation de chaque citoyen malien… Le temps des discours est-il définitivement révolu ? «Â Les choses semblent se mettre en place même si cela va encore prendre du temps pour actionner la force… », commente un diplomate accrédité. Un journaliste estime lui que la situation demande prudence, concertations et précautions, comme l’a souligné le président Traoré dans son long discours. Espoir, attentes, la tâche sera rude pour tout le peuple malien et pour les populations du nord. Ce n’est pas le colonel Gamou, hôte surprise de la rencontre, qui dira le contraireÂ