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Le rêve malien brisé pour un demi-panier

Si seulement on avait marqué ! cette phrase va sûrement trotter dans la tête des Maliens très longtemps. Le Mali ne…

Si seulement on avait marqué ! cette phrase va sûrement trotter dans la tête des Maliens très longtemps. Le Mali ne sera finalement pas champion sur ses terres et ne sera pas à la coupe du monde non plus, une énorme désillusion qui tient à un demi-panier.

Une fin digne d’une tragédie shakespearienne. Cette demi-finale Mali-Nigéria peut se résumer en deux états : résignation et espoir. Le Mali est passé à deux doigts d’une finale dans « son afrobasket ». 13 secondes de la fin du match. Le Mali est mené d’un petit point par le Nigéria (48-47). Mais la dernière possession du match est pour les Maliennes. Un panier et c’est la victoire. La capitaine, Meiya Tirera, meilleure marqueuse du match (15pts), rate cependant la balle de match, qui aurait fait exploser de joie tout un stade, et tout un pays. La suite, une joie nigériane, et des pleurs cotés maliens. Un public groggy, une capitaine effondrée au milieu du parquet, inconsolable, à tel point qu’elle a du être portée dans les vestiaires. Beaucoup de larmes également de ses coéquipières dont les espoirs de titre à domicile s’envolent pour un demi-panier. Mais ce match, s’est finalement perdu dès le départ. Certainement crispé au début par l’enjeu du match, les Maliennes ont été trop tendres avec les Nigérianes, qui ne se sont pas fait prier pour faire la course en tête. Dans un premier quart où les deux équipes ont fait preuve de maladresse, le Nigéria s’en est remis à sa meilleure « joueuse » Akhator Osaretin, auteur de cinq des dix points de son équipe (10-7) à la fin de ce quart. Lors du second quart, le Mali a relâché, et s’est laissé distancer par les Nigérianes. Malgré les efforts de la capitaine Meiya Tirera, auteure de cinq points, lors de cette première période, les deux équipes rentraient à la pause avec une bonne avance en faveur du Nigéria (23-12). Déjà, à ce stade du match, beaucoup perdaient espoirs. Le Nigéria, étant la seule équipe du tournoi à n’avoir perdu aucune rencontre et figurant parmi les meilleures défenses de la compétition également. Mais dès la reprise, les Aigles dames attaquèrent tambour battant le troisième quart et ramenaient leurs retards à cinq points. Loin de douter et malgré l’énorme pression mise par le public, le Nigéria à l’expérience tenait bon. Les joueuses du coach Sam Vincent, allaient dans la raquette provoqué la faute des maliennes. Néanmoins grâce au réveil notamment de Ramata Diakité (12pts), le Mali revenait à un petit point. Un point qui ne sera finalement jamais rattrapé. Un peu comme le mythe de Sisyphe, à chaque fois que les Maliennes se rapprochaient, une action, ou un fait de jeu les éloignaient de l’objectif de la victoire.

Dans le quatrième et dernier quart, le Nigéria pensait déjà être en finale, avec une avance de huit points à quatre minutes du terme. Mais un shoot extérieur de Fatoumata Bagayoko, a donné de l’énergie aux Maliennes, qui dès lors se battaient sur tous les ballons comme si c’était le dernier de leur carrière. Aissata Maiga, petite sœur de la légendaire Hamchetou Maiga, mettait elle aussi un shoot à trois, avant de provoquer la faute. Deux lancers pour égaliser. Malheureusement, elle n’en réussira qu’une. La suite, on la connaît, des rêves brisés et des espoirs envolés.