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Revoici Blé Goudé !

C'’est par le biais d'un communiqué que Charles Blé Goudé, homme fort du régime Gbagbo, contraint à  l'exil par la…

C’’est par le biais d’un communiqué que Charles Blé Goudé, homme fort du régime Gbagbo, contraint à  l’exil par la chute de son mentor s’est adressé à  l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Depuis l’endroit o๠il se cache depuis avril 2011(beaucoup penchent pour le Ghana voisin), il appelle Alassane Ouattara à  poser des actes allant dans le sens d’une réelle réconciliation des ivoiriens. Comme par exemple, l’intégration des ex-militaires favorables à  Laurent Gbagbo dans l’armée ivoirienne. Les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, armée loyaliste, composées en grande partie d’ex-rebelles, sont de plus en plus pointées du doigt par les organisations de défense des droits de l’homme. Elles sont accusées de nombreux abus et débordements dont le dernier date de quelques jours seulement à  Vavoua et Sikensi. Dans le communiqué rendu public ce 28 décembre, il dénonce une « atmosphère politique délétère », lourde de « menaces » du fait notamment des agissements répétés des militaires des Forces républicaines (FRCI), qui « se signalent chaque jour par des exactions ». Par ailleurs, évoquant les dernières législatives, Blé Goudé affrime que la « faible » participation « rend l’Assemblée nationale peu représentative » et « remet sur la table la nécessité d’un dialogue sincère et franc entre le pouvoir et l’opposition ». « Ouattara doit abandonner le « triomphalisme » » Recherché par la justice ivoirienne pour entre autres des détournements de fonds publics, et très probablement par la CPI, Charles Blé Goudé s’exprime régulièrement depuis son exil secret. Ne bénéficiant pas du statut de réfugié politique dans le pays, quel qu’il soit, o๠il se cache, Blé Goudé n’est pas tenu par l’interdiction d’agir sur la scène politique de son pays. Il entend donc ne pas se faire oublié et surtout jouer le rôle de « réconciliateur ». Ainsi, chacune de ses interventions va dans le sens de la reconstruction du pays et de cette réconciliation vers laquelle les ivoiriens tendent depuis la fin des violences politiques qui ont suivi le scrutin contesté de fin 2010. Le régime du président Alassane Ouattara doit, selon lui, abandonner tout « triomphalisme » et lancer de véritables « consultations avec l’opposition politique d’une part et les forces militaires d’autre part, afin de créer un climat de confiance qui aboutirait à  un nouveau consensus national ».