Iyad Ag Ghaly, Abou Fadl de son nom de guerre, avait créé l’émoi avec son apparition dans une vidéo, mise en ligne le 29 juillet 2014 sur les réseaux djihadistes. Il s’en prenait à  la France, l’accusant d’être intervenue dans la région pour les richesses du sous-sol. On le disait mort, caché en Algérie, depuis que son mouvement Ansar Dine a été estampillé terroriste. Ce n’est donc pas la première fois qu’Iyad fait parler de lui. Cette fois-ci, il apparait dans un contexte o๠tous sont focalisés sur la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger signé sans lui. On se souvient qu’à  quelques encablures de la signature de l’Accord boudée par la CMA, certaines informations faisaient état de rencontres secrètes dans les hautes sphères de l’Etat o๠il était question d’absoudre Iyad. A travers ces attaques qui deviennent incessantes, il donne l’impression d’être installé dans la logique «moi ou le chaos.» Mais il y a mieux. De qui se sert-il pour agir ? « Les erreurs, les exactions les failles de l’à‰tat sans aucun doute. Les griefs et les peurs des populations ensuite. Et bien sûr les radicaux du Sud car il y en a. En clair Iyad est là  », estime Adam Thiam, l’éditorialiste vedette du Républicain qui ajoute que ces attaques ne sont pas de bonne augure pour la paix et la stabilité. Iyad Ah Ghali est une hydre, un véritable mal dont il faut stopper le développement. Il a revendiqué des tirs de roquettes, et des attaques kamikazes qui ont fait des victimes au Nord, on s’en souvient. Il est loin de renoncer à  installer la charia. Sous ce nouveau visage du djihadisme, Iyad envoie un message au Mali, ventre mou de la lutte contre le terrorisme. La grande question qui demeure aujourd’hui : o๠est Iyad Ag Ghali ? Personne ne le sait. En janvier 2014, les services de renseignement français disaient qu’il se cachait probablement en Algérie. Ce qui est sûr, effectivement, C’’est qu’il est un ennemi dangereux, une menace qu’il est urgent d’écarter.