Routes Maliennes : un patrimoine à entretenir

Trois redevances instituées à€ en croire le ministre de l'Equipement et des Transports, la création de l'autorité routière procède de…

Trois redevances instituées à€ en croire le ministre de l’Equipement et des Transports, la création de l’autorité routière procède de la réforme de l’entretien qui visait, entre autres objectifs, la réforme du mode opératoire et la mise en place d’un mécanisme de financement pérenne. Au Mali, trois redevances d’usage de la route ont été instituées au profit de l’Autorité Routière pour couvrir les dépenses d’entretien routier. Il s’agit de la redevance d’usage routier sur la charge à  l’essieu des véhicules lourds admis en circulation au Mali, de la redevance d’usage routier sur le carburant utilisé sur la route et le péage. Ce sont les produits générés par l’application de ces trois redevances qui constituent les ressources propres de l’Autorité Routière qui ne représentaient qu’environ 30% du budget de l’entretien routier en 2008. Mais avec le relèvement en avril du taux de la redevance d’usage routier sur le carburant de 3 à  25 FCA par litre, cette tendance a été totalement inversée et les ressources propres ont représenté 80% du budget total en 2009. C’’est cette décision, aux dires du ministre Séméga, qui a parachevé définitivement l’érection de l’Autorité routière en un véritable fonds de 2ème génération dont les ressources se fondent essentiellement sur les ressources propres. « Jusque-là , l’essentiel des ressources destinées à  l’entretien routier provenaient du budget d’Etat », dit-il. Les ressources de péage ne couvrent 15 % des dépenses annuelles En faisant contribuer l’usager à  la constitution des fonds destinés à  l’entretien routier, l’Autorité routière assume une mission très sensible et très délicate de service public. Combien d’usagers connaissent le coût d’un kilomètre de route bitumée ? Combien savent que les ressources de péage ne couvrent que 15% des dépenses annuelles d’entretien routier ? s’est interrogé Séméga, et d’admettre que l’usager a le droit d’interpeler l’Autorité routière sur l’utilisation de ses ressources, et l’Autorité routière a le devoir de lui apporter les réponses idoines. Et ce d’autant plus que l’absence d’information entraà®ne le plus souvent la suspicion voire la diffamation gratuite de la part de certains esprits malveillants. « C’’est pour couper court à  tout ça que nous nous ouvrons au monde sans pour autant prétendre que nous avons les meilleures solutions, les meilleures approches ou même les meilleures réponses. Toute activité humaine est perfectible et C’’est pourquoi, toute suggestion dans ce sens serait la bienvenue », a conclu le ministre Séméga.