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Ruée vers le RPM : la valse des militants

A l'intérieur du Mali, comme dans le district de Bamako, le parti RPM ne cesse d'enregistrer des adhésions tous azimuts.…

A l’intérieur du Mali, comme dans le district de Bamako, le parti RPM ne cesse d’enregistrer des adhésions tous azimuts. Comme il fallait s’attendre, les militants des partis de l’opposition comme des partis d’alliance de la majorité présidentielle virent avec armes et bagages au RPM. Quand certaines veulent se positionner sur les têtes de liste avec l’objectif d’être réélus dans leurs communes, d’autres veulent s’approcher du pouvoir pour bénéficier des grâces du régime et fleurir leurs affaires. Ce qui explique ce phénomène de transfuge, de débauchage massif et de transhumance qui dominent l’actualité politique au Mali. La valse des militants A titre d’exemple, à  Niéna, dans la région de Sikasso et village d’origine de l’homme d’affaires malien, Malamine Koné, la démission en cascade de militants des rangs de l’URD et de l’Adema au profit du RPM est parlante. En clair, les deux formations politiques ont purement et simplement perdu leur base dans cette commune : « Nous n’avons pas le choix, tous nos militants ont viré au RPM », explique dépité un conseiller communal croisé dans les couloirs de l’Assemblée. Il en est de même en commune II du district de Bamako o๠le maire (ADEMA) Youssouf Coulibaly est au C’œur de scandales fonciers et financiers. Ce dernier n’a trouvé d’autre issue que de changer de camp tout bonnement :  » En étant au parti du pouvoir, nous serons à  l’abri de la justice », confesse l’un de ses proches. Ailleurs, en commune I de Bamako, le premier adjoint M’pè Diarra de l’Adema a également viré au parti RDPM de Cheick Modibo Diarra dans le seul but d’être tête de liste pour les communales à  venir. Signalons à  cet effet que le maire de cette commune Mme Conté Fatoumata Doumbia a été suspendue suite aux conséquences désastreuses des inondations de 2013 et qui ont fait plus d’une trentaine de morts à  Bamako. Et en dépit de cela, ses proches continuent à  penser que sa suspension n’est qu’une vengeance politique. Tout récemment, cinq députés du parti Fare(opposition), viennent de claquer la porte pour aller grossir les rangs des tisserands. l’arrivée de ces transfuges du parti de l’ancien premier ministre d’ATT a ainsi permis au parti RPM d’avoir la majorité absolue au sein de l’Assemblée nationale du Mali. Par ailleurs d’autres démissions sont annoncées dans les différents partis politiques notamment à  Dioila, Kita, Koulikoro, Sekou, et Sikasso. La valse des militants continue.