Rupture avec le FDR, Kassoum Tapo s’explique

Rien ne va plus entre les membres du front anti putsch. Regroupant plus d'une centaine de partis politiques et d'associations,…

Rien ne va plus entre les membres du front anti putsch. Regroupant plus d’une centaine de partis politiques et d’associations, le front est aujourd’hui divisé par l’incompréhension de ses ténors. Kassoum Tapo, le bouillant avocat a décidé de ne plus porter la parole du FDR. Dans sa lettre de démission Maitre Tapo s’est adressé à  Siaka Diakité, président du FDR en ces termes : « Par deux fois et en mon absence et sans m’avoir entendu, J’ai été désavoué en tant que porte-parole par les nouveaux censeurs du front. Le climat délétère ainsi crée mettant en cause la confiance indispensable à  l’accomplissement de ma mission m’amène, en conséquence, à  vous adresser par la présente lettre, ma démission du poste de porte parole du front ». Que reproche à  Me Tapo ? Le porte parole déclarait sur RFI qu’il appartenait au Président de la république de maintenir ou non le premier ministre Cheick Modibo Diarra à  son poste. Position que ne partageait pas le FDR qui a affirmé que ses propos n’engageaient que lui dans un communiqué de presse. Le FDR reprochait aussi à  Kassoum Tapo d’avoir révélé la nomenclature du gouvernement d’union nationale sur RFI avant la formation même du gouvernement. D’autres incompréhensions moins importantes seraient son ambition démesurée notamment pour le poste de Président de l’Assemblée nationale. Selon Kassim Tapo, les manœuvres de ces camarades visaient à  le décrédibiliser aux yeux des Maliens. Dans le quotidien malien « les Echos » Tapo réplique : « Comment pourrais-je me décrédibiliser en répondant à  la sollicitation d’honorables collègues députés auxquels, notre auguste assemblée doit sa survie et qui se sont retrouvés avec moi à  la bourse du travail, au moment ou certains se cachaient pour exiger au péril de nos vies et notre liberté le retour à  l’ordre conditionnel normal» . En outre, au sein du front, les choix des ministres du FDR provoquent l’ire de certains ténors du FDR qui déplorent que les efforts des vrais patriotes aient été ignorés au profit de ceux qui ont des rapports directs avec le président Dioncounda Traoré.